Suisse : la mouvance islamiste avance ses pions
Le rapport au Ministère de l’intérieur «Frères musulmans et islamisme politique en France» de mai 2025 invite à quelques considération sur notre pays.
La conseillère nationale Jacqueline de Quattro a déposé un postulat (25 3914) signé par 29 autres conseillers nationaux : «Pour un rapport sur la présence et l’influence de la mouvance islamiste politique en Suisse».
Ce texte cite quelques réalités qu’il n’a aucune intention de signaler aux conseillers nationaux.

TABLE DES MATIÈRES
- La jeunesse musulmane se radicalise
- Islam, islamisme, islam radical, islam politique
- Perfide Tariq Ramadan
- Naissance du Centre islam et société (CSIS)
- De l’islamophobie au racisme
- Palestinisme et antisémitisme
- Conservatisme et Frères musulmans dans les mosquées
- Le Tessin a accueilli un pionnier européen des FM
- Scission et continuité
1. LA JEUNESSE MUSULMANE SE RADICALISE
Selon le rapport français, les jeunes sont désormais la cible de « la mouvance européenne qui tend de manière croissante à salafiser son discours. » (le radicaliser). Ce public jeune est «en demande d’un référentiel réputé authentique et d’une assise dogmatique sur laquelle les salafistes ont toujours reproché aux fréristes leurs faiblesses». (P.33)
Cette radicalisation de la jeunesse musulmane s’observe dans la plupart des communautés européennes.
La Suisse n’est pas épargnée. En février 2021 sur la RTS, la collaboratrice du Centre suisse islam et société (CSIS) Mallory Schneuwly Purdie l’affirmait: «Le salafisme progresse en Suisse depuis les années 2000.»
Quant au chercheur Bernard Rougier, il estime qu’en France, les salafistes, les Frères musulmans (dont l’islam turc), les wahhabites et le Tabligh (hyperrétrograde) ont déjà «pris très largement, le contrôle de l’islam».
Les experts du rapport français observent que « Le phénomène du voilement des mineures de parfois 5-6 ans n’est pas endémique, mais apparaît désormais bien présent sur le territoire national. » (p.50)
(…) la ‘rigorisation’ de la pratique religieuses’affirme par «une explosion du nombre de jeunes filles portant une abaya et l’augmentation massive et visible du nombre de petites filles portant le voile.» (p. 49-50)

2. ISLAM, ISLAMISME, ISLAM RADICAL, ISLAM POLITIQUE
Y a-t-il une différence entre Frères musulmans, islam politique, islam radical?
Les premiers font partie de l’histoire de l’islam, leur mouvement a été créé en 1928 par Hassan al Banna, et a beaucoup évolué. Les autres sont plus récemment issus de la créativité occidentale. Tous se rejoignent par un entrisme récent dans toutes les institutions. C’est ce que montre le rapport d’experts français.
En 2014, mon blog Boulevard de l’islamisme qui paraissait dans la Tribune de Genève, a tenté de différencier en Suisse l’islam de l’islamisme et les musulmans intégrés des extrémistes. Quasi impossible !
En mai 2014, je fais une balade sur les sites d’une douzaine d’associations musulmanes. Aucune ne se soucie de la terrible actualité liée à leur religion: attentats, exécutions, tortures, flagellations, voyages sans retour en Syrie. Pas un mot sur la question, pas une conférence sur le sujet. Pas même un petit texte qui s’intitulerait par exemple: «Le vrai islam contre l’extrémisme musulman».
Dès leurs débuts, 1990-2000, les porte-paroles et imams qui s’expriment dans l’espace public helvétique sont pour la plupart membres ou proches des Frères musulmans. C’est par leurs propres déclarations qu’un ouvrage paru en 2009 les démasquent, «Islamophobie ou légitime défiance?»
Tariq Ramadan est à tous les clics. Il besogne ferme pour que son dernier livre trouve ses clients… Avant de retourner dans ce Qatar qui finance tout plein d’extrémistes, et aussi sa chaire de professeur à Oxford. Il vient de donner une conférence sur les jeunes au Complexe culturel musulman de Lausanne (CCML). L’Union vaudoise des associations musulmanes (UVAM) va plancher sur des «Réflexions pour le futur… » L’Association des musulmans de Fribourg se réclame des Frères musulmans, elle recommande le site de Youssouf Al-Qaradawi, référence des Frères sunnites. L’Union des organisations musulmanes de Genève, UOMG, a promu la conférence intitulée «L’islamophobie est-elle une forme de racisme?».
On apprend que l’Association culturelle musulmane meyrinoise a organisé un voyage à la kermesse parisienne des Frères musulmans de l’UOIF, branche modérée de l’extrémisme. Enfin, au Centre islamique de Genève de Hani Ramadan, la jolie histoire de son père Saïd, représentant itinérant des Frères, nous est contée, mais sans s’appesantir sur le contenu du produit.
Dès leurs débuts, 1990-2000, les porte-paroles et imams qui s’expriment dans l’espace public helvétique sont pour la plupart membres ou proches des Frères musulmans. C’est par leurs propres déclarations qu’un ouvrage paru en 2009 les démasquent, «Islamophobie ou légitime défiance?»
Les médias comme les politiciens défendent les activistes musulmans. Une rare voix critique se fait entendre: Saïda Keller Messahli, d’origine tunisienne, bilingue. Elle se bat contre les conservateurs religieux et défend notre société et ses valeurs. Les médias la sollicitent fréquemment.
Elle a publié en 2017«La Suisse, plaque tournante de l’islamisme». Elle analyse l’histoire géo-politique de l’islam jusqu’au 11 septembre 2001, la guerre d’Irak et l’expansion de l’islamisme en Europe. Elle montre comment s’est organisé en Suisse alémanique l’islam des Balkans, notamment de Bosnie, du Kosovo et de Macédoine. Les imams albanais de Suisse cultivent le radicalisme sous l’influence de l’Arabie saoudite (Ligue islamique mondiale) et de la Turquie. Ils pratiquent diverses formes de conservatisme à propos desquels l’activiste réclame en Suisse des politiques plus fermes.
3. PERFIDE TARIQ

Tariq Ramadan, petit-fils comme Hani du fondateur de la confrérie, devient une figure majeure des jeunes musulmans, notamment Français et Belges. Son premier livre paru en 1994 qui se prononce en faveur d’un «islam européen» obtient un large écho. La «citoyenneté musulmane» est un de ses concepts favoris. Il justifie les causes du terrorisme par des régimes étatiques répressifs et corrompus, et réfute toute responsabilité de l’islam.
Comme le note le rapport français, les Frères musulmans dissimulent, pour faire de l’entrisme, leurs intentions réelles en faisant mine de partager les règles et principes régissant la vie collective occidentale et son cadre juridique. Il s’agit de propager l’islam de manière positive.
Jusqu’à sa chute, Tariq Ramadan a été la vedette incontestée de la sphère musulmane romande. Considéré comme moderniste, le jeune prédicateur est aussi constamment sollicité par les médias. Un livre-interview réalisé en 1999 avec le politicien suisse Jacques Neirynck, révèle son double langage. («Peut-on vivre avec l’islam?», édition Favre). Il montre déjà son idéologie intégriste et tente de faire passer ses pilules littéralistes à l’aide d’explications nébuleuses. La détestation de l’Occident qu’il ne cesse de brandir devant ses fans apparait déjà en pleine lumière.
Dans ce livre, Ramadan grâce à de nombreuses circonvolutions ne condamne pas la polygamie, confirme l’interdiction de l’avortement et de la contraception. Selon le Coran, un voleur doit être puni par l’amputation d’une main, sanction «inapplicables», affirme-t-il – comme d’ailleurs son frère Hani- dans une société qui n’est pas juste et éduquée. Dans une société juste et éduquée, les amputations seraient donc applicables?
Tariq Ramadan justifie le droit des hommes à épouser une juive ou une chrétienne, et le fait que «l’inverse n’est pas possible». Il reste donc interdit à une musulmane d’épouser hors de sa religion. L’islamologue confirme aussi l’interdiction de l’homosexualité. Quant à la lapidation, il s’est déjà exprimé avec Nicolas Sarkozy.
Pour Tariq, la femme doit être davantage valorisée. Mais pas la femme libérée de l’Occident: celle de l’islam. Y a-t-il donc un modèle islamique de société pour Tariq? Oui: « l’évolution du statut des femmes iraniennes a été particulièrement impressionnant (…) l’Iran est sans doute l’un des pays musulmans qui a fait le plus de progrès, ces vingt dernières années, quant à l’évolution des droits de la femme (…).»
Les châtiments gardent toute leur importance : « La fornication et l’adultère sont des choses très graves devant Dieu, de même que sur le plan social », affirme le prédicateur qui réfléchit depuis quelques années à ce genre d’affirmations.
Tariq a été un allié d’Al-Qaradawi. Il a participé avec lui à diverses actions d’islamisation, dont la préface d’ un «Recueil de fatwas» ahurissant de misogynie et de haine de l’Occident, destiné aux musulmans d’Europe. Les FM se sont trop tôt montrés dans leurs habits de radicaux : lorsque l’ouvrage est repéré par quelques lucides Européens, il est supprimé.
Tariq a été coopté dans l’Union mondiale des savants musulmans (UMSM) en anglais International Union for Muslim Scholars. Al-Qaradawi, en était le président.
4. NAISSANCE DU CENTRE SUISSE ISLAM ET SOCIÉTÉ (CSIS)

Depuis 1999, l’Union démocratique du Centre (UDC) est la première force politique de Suisse. C’est aussi le seul parti à s’engager contre l’expansion de l’islam. En 2015, il tente de faire échouer la création d’un Centre suisse islam et société (CSIS) à l’Université de Fribourg, soutenu par les édiles fribourgeois et les instances fédérales. L’opposition est forte, mais n’empêche pas la réalisation de ce projet.
Un Centre islam et société ambigu, texte paru dans la rubrique « Opinion » du Temps le 17 novembre 2017.
https://deriveshelvetiques.ch/dossier-linquietante-oeuvre-dislamisation-du-centre-de-fribourg/ Dans son rapport sur les formations des mosquées, le CSIS énumère un nombre saisissant d’activités à mettre en œuvre, financées par les pouvoirs publics. Il plaide pour faire place au personnel des mosquées dans les institutions profanes, leurs proposer des formations qui les rendent plus efficaces dans leur transmission religieuse (communication institutionnelle et médiatique, cours de pédagogie, de didactique des langues ou d’enseignement religieux, gestion de conflits ou management associatif, etc.)
En Turquie, le Parti Justice et développement (AKP) au pouvoir depuis 2002 est proche de la matrice frériste. C’est, d’après le rapport français, un «modèle majeur de conquête puis d’exercice du pouvoir» de la mouvance. Le pays «fournit un indispensable soutien logistique et financier à la branche européenne de la confrérie».
Le rapport du CSIS sur la formation dispensée en Suisse par les centres musulmans souligne l’influence (bénéfique apparemment) de la Diyanet, liée au ministère turc des Affaires religieuses et qui dispose d’un budget considérable. Le CSIS décrit les activités de la Dinayet en Suisse sans jamais mettre en question ni son influence, ni les mosquées qui s’y soumettent.
Le Centre collabore étroitement avec ces associations et ne voit en leur sein aucun signe de radicalisme. En 2016,son directeur Hans-Jörg Schmid affirme même n’avoir jamais rencontré d’imam radical sur les plus de 200 qu’il a côtoyés (alors qu’il existe environ 130 imams actifs). Il ne dit pas un mot de l’empreinte inquiétante et maintes fois démontrée des wahhabites, de l’islam turc (dont il décrit complaisamment les formations), et surtout des Frères musulmans qui sont présents et invités dans tant de ces associations. Pas un mot non plus des pratiques sexistes de la plupart d’entre elles dans l’enseignement de l’islam, les cours, les conférences, les manifestations qu’elles organisent.
Le CSIS justifie toutes ses initiatives par deux mots magiques prévention de la radicalisation et intégration. Les religions chrétienne ou juive ne présentant aucun danger, il ne vient à l’idée de personne de les rétribuer. Au contraire, elles sont sanctionnées: il est interdit de citer spécifiquement l’islam dans la prévention de la radicalisation.
Sans militer pour la charia ou la création d’un Etat islamique, le centre a des affinités avec les Frères musulmans et use de la même stratégie: l’entrisme de l’islam dans les institutions, la défense des rites et des mœurs de cette communauté dans l’espace public, l’absence de critique de ses leaders religieux.
Que les femmes puissent porter leur foulard est une exigence absolue du CSIS. Il partage avec les Frères musulmans une stratégie de visibilité. Il forme des experts politico-religieux qui sont censés faire briller cette religion dans les institutions profanes (écoles, police, social, etc.) et expliquer ce qu’il faut accepter des exigences de ses adeptes.
Les carnets du CSIS appelés à l’origine « papers » sont révélateurs.
- Un co-président du Centre, professeur spécialiste du droit, explique dans une interview les possibilités qu’offre notre législation de défavoriser une fille dans l’héritage, conformément à la loi islamique (no 6, novembre 2019)
- Le Centre fait mine de s’interroger dans son paper 9: «L’Islam visible au travail?» En fait, les auteurs posent un axiome: la religion et ses manifestations DOIVENT être autorisées sur le lieu de travail. Et ceux qui s’y opposent, patrons, chargés des ressources humaines, collègues qui n’ont pas envie que l’islam s’épanouisse dans leur entreprise sont taxés de racistes.
- Plus récemment le Centre a proposé de créer un enseignement religieux islamique à l’école pour les élèves musulmans. Une innovation qui favoriserait «la construction de l’identité religieuse » des chanceux et préviendrait leur radicalisation. La Police fédérale a financé une étude préliminaire encourageante sur ce projet, mais le directeur du centre confirme qu’il aura besoin de la manne étatique pour la mise en œuvre.
Le CSIS milite pour la présence de musulmans visibles et actifs dans toute la société avec leurs prières, leurs foulards, la couverture du corps et de la chevelure des femmes, leurs interdictions alimentaires, leur nourriture sacrée. Il encourage leurs revendications au travail, à l’école, dans le travail social, les entreprises, les hôpitaux, l’armée, la recherche, l’espace public. Grâce à lui, l’entrisme est en plein essor.
Le centre consacre une bonne partie de ses activités à se rapprocher des institutions officielles – dont les universités- et à organiser avec elles de nombreuses activités et études . Il est proprement obsédé par l’extension de ses liens et de ceux de ses protégés avec l’État ce qui lui permet entre autres -au nom de la lutte contre la radicalisation-, de bénéficier de la manne publique. De nombreux cantons -ce sont eux qui possèdent les prérogatives relatives aux questions religieuses- soutiennent aussi ce centre qui ne cessera de grandir.
Aucun journaliste n’aurait l’idée de regarder d’un œil critique cet OVNI unanimement considéré comme remarquable.
La critique du CSIS devant le Conseil fédéral
En 2022, je rédige une brochure critique d’une cinquantaine de pages traduite en allemand. Le Conseiller national UDC Piero Marchesi l’utilise pour interpeller le gouvernement en compagnie de huit autres collègues. Le conseil fédéral accepte le postulat et précise que mes critiques seront intégrées à une évaluation déjà prévue. Je suis entendue avec d’autres acteurs de l’islam par la société chargée d’évaluer l’institution. Celle-ci est mandatée par le financeur fédéral principal du centre. L’évaluation ne constate pas de problèmes avec ce centre, bien au contraire.
La presse ne s’intéresse pas au sujet
Le CSIS entend traiter de «I ‘islam et de ses remarquables apports en Suisse», mais surtout pas des persécutions des chrétiens, de la régression générale des pays islamiques, de la persistance de leurs lois misogynes et discriminatoires, des quartiers islamisés d’Europe, des émeutes et des agressions violentes. Non, il s’étonne candidement de l’hostilité que ces réalités suscitent dans la population.
Le centre milite pour l’abaya à l’école. Amir Dziri co-directeur du CSIS: «PIus on interdit de vêtements, plus on met en doute la promesse de I ‘État de garantir la liberté individuelle des citoyens»
Mallory Schneuwly Purdie, maître assistante au centre s’élève, elle, contre les projets d’interdiction du burkini et critique une politique d’invisibilité des musulmanes. Elle se prononce pour une «laïcité inclusive». C’est aussi le cas d’un groupe de musulmanes « féministes » qui a rédigé une longue plaidoirie pour le burkini et contre toutes les critiques qui limitent le port de ce symbole d’intégrisme. En 2025, les piscines et les plages ont connu une explosion de ce vêtement.
5. DE L’ISLAMOPHOBIE AU RACISME
Comme le remarque le rapport français, la lutte contre l’ «islamophobie» constitue l’un des leitmotivs des Frères musulmans. Mais ils utilisent ce mot pour «discréditer les mesures inspirées par le principe de laïcité».
Le concept, observe toujours le rapport, se diffuse largement après le 11 septembre 2001. Le Conseil de l’Europe le définit en 2011 comme une «forme de racisme, d’intolérance et de discrimination à l’égard des musulmans.e.s et des personnes perçues comme telles. » (p.19-21)
Le centre de Fribourg et ses alliés non musulmans surfent depuis plusieurs années sur ce thème et dénoncent la population suisse non musulmane qui serait en grande partie raciste.
Dernier exemple de ce genre d’exercice: une étude parue en 2025 dont le CSIS se montre très fier, «Racisme antimusulman en Suisse: bases et état de la recherche ». Le centre abandonne lui aussi le terme islamophobie et adopte le mot «racisme » qui devient aussi «racisme systémique».
Il déroule sur 75 pages la liste des multiples préjugés et discriminations infligés en Suisse, sans raison et sans excuse, aux adeptes d’Allah. Il s’agit d’un réquisitoire particulièrement accusateur contre la majorité suisse, et un formidable exercice de victimologie des musulmans.
Le Service fédéral de lutte contre le racisme est l’un des financeurs de l’étude.
Cette «étude de référence» est adoubée par l’ensemble des médias sauf, pour la première fois, par quelques rédacteurs critiques, dont la chroniqueuse du Temps Marie Hélène Miauton et le rédacteur en chef du Peuple Raphaël Pomey.
Les accusateurs d’islamophobie et de racisme instillent ainsi un soupçon permanent de discriminations religieuses des musulmans qui incite à une animosité croissante entre les deux populations. Cette dénonciation est réalisée avec l’appui des services «antiracistes» de la Confédération.
Sa volontaire ignorance des réalités moyen-orientales permet au centre d’éviter les critiques de fond de l’islam aujourd’hui. Le rapport français au contraire les souligne, notamment les liens du frérisme avec le Hamas.
6. PALESTINISME ET ANTISÉMITISME
Les soutiens des «Palestiniens», tellement soucieux des droits humains, ignorent l’étude du Piew Center de 2013 qui indiquait que les habitants de ces Territoires, comparés à de nombreux pays musulmans, étaient parmi les plus attachés aux pires châtiments de la charia.
D’innombrables Occidentaux manifestent main dans la main dans les rues avec ceux qui acceptent les yeux fermés les injustices commises au nom de leur religion. Hafid Ouardiri qui se présente depuis près de 20 ans comme le chantre de la modération célèbre l’organisateur des horreurs du 7 octobre Yahia Sinouar : «Lisez et faites lire son Testament, vous comprendrez qu’il n’a rien à voir avec la haine et la violence, mais c’est l’hymne à une légitime liberté comme celle que nous aimons pour nous-mêmes et pour nos enfants !»

de Hani Ramadan
Dès le début du mouvement en Europe, les Frères musulmans regardent vers la Palestine. Pour le rapport français, «le conflit israélo-palestinien agit comme un catalyseur de l’antisionisme historiquement porté par la confrérie et de sa mutation en antisémitisme au sein de la mouvance » (…) Hani Ramadan, ami de nombreux centres romands est dès l’origine, précise le rapport français, «viscéralement antisioniste». «Il fait état publiquement d’une hostilité à Israël qui verse vers un antisémitisme explicite. S’il a condamné les attentats terroristes, il légitime toutefois à de nombreuses reprises le djihad armé et les actions du Hamas (…) Il partage également des théories conspirationnistes à caractère antisémite.» (p.18)
Son blog en montre de nombreux exemples.
Hani Ramadan est membre depuis des années de l’une des activitésfavorites des leaders musulmans, le dialogue interreligieux auquel participent généralement les chrétiens et souvent les juifs. Le rapport français observe: «… le dialogue islamo-chrétien, quand il comprend des acteurs fréristes, semble empli de faux-semblants (…) Ce dialogue interreligieux reste, en général, dans l’incapacité de débattre sérieusement de sujets théologiques sensibles.( p.17)
Un exemple à propos de Genève et d’une rencontre avec un membre protestant de la Plate-forme interreligieuse du canton. Nous devisons sur le sujet, je commente:
– Ça doit parfois être difficile de dialoguer avec des gens qui considèrent que vous avez falsifié vos textes?
– Je ne comprends pas.
– Eh oui, ça fait partie de la doxa musulmane.
– Mais ce n’est pas possible, l’islam est né 600 ans après nous!
– Oui, mais l’islam existe de toute éternité, chaque enfant nait musulman, mais prend le mauvais chemin avec d’autres religion. Vous avez falsifié vos textes, de même que les juifs, car la Bible annonçait en réalité le message coranique.
– Je n’ai jamais entendu parler de ça!
– Dommage pour le dialogue.»
7. CONSERVATISME DANS LES MOSQUÉES
Contrairement à ce que le CSIS veut faire croire, littéralisme et conservatisme sont bien présents dans les mosquées. Une des confirmations a été la découverte de la haine paroxystique d’Abu Ramadan, prêcheur de Bienne, à l’égard des non musulmans, et le constat que de nombreuses mosquées I’avaient invité à donner des sermons et conférences. Hani Ramadan entre autres l’a beaucoup côtoyé durant ces manifestations, de même que Lofti Hamami qui chapeautait l’islam neuchâtelois.
A défaut d’Abu, l’Association des musulmans de Fribourg accueille toujours Hani: elle l’a encore invité le 16 mars 2025. L’Association musulmane des étudiants de l’université de Genève l’a aussi pour ami.
Les liens avec les Frères musulmans se sont aussi exprimés lors de l’incroyable défilé organisé en 2020-2021 par l’une des plus grandes mosquées romandes, le Complexe culturel des musulmans de Lausanne (CCML). Des fidèles de Youssef Al-Qaradawi, dont Khaled Hanafi membre du «Conseil européen de la fatwa et de la recherche», et Omar Abdelkafi sont de la partie, et à deux reprises l’imam Béchir Ben Hassen, antisémite et djihadiste notoire. Et enfin Hassan Iquioussen, Frère musulman dont le rapport français décrit longuement l’idéologie.
Le quotidien vaudois 24 Heures reprend mes informations et une conseillère d’Etat fait mine de se fâcher. Les explications misérables du CCML et du leader de l’islam vaudois Pascal Gemperli, n’empêchent pas la mosquée de réinviter un Xème Frère musulman, Moncef Zenati, l’année suivante.
Au CCML, dès 4 ans, les enfants sont formatés à l’obsession religieuse. Ils apprennent, explique le centre dans son site, des «notions de base de l’islam», participent à «des séances d’apprentissage du Coran», à des «journées en compagnie du Coran où les enfants apprennent le Coran». En islam, on apprend par cœur ce livre confus parsemé d’invectives à l’adresse des «incroyants», ce qui procure un grand prestige. On en a encore eu un exemple en 2025 avec l’Association musulmane universitaires de Genève (AMEUG) qui a organisé un concours de mémorisation de versets.
Pour l’heure, le plus grand succès du CSIS qui cherche des emplois religieusement rémunérés est l’aumônerie. Aucun hôpital ne peut plus s’en passer et cette activité est de plus en plus financée. Quant à l’armée, elle a engagé en 2025 sa première aumônière musulmane (formée par le CSIS), une nouvelle qui a enchanté les médias.
Le CSIS ne dit pas un mot de la profonde empreinte des Frères musulmans, dont l’islam turc qui dépêche et finance des imams, et pas non plus des wahhabites et des salafistes. Il se contente dans une recherche de décrire leurs activités de formation.
– Dans un atelier organisé par le CSIS sur la sexualité, une formatrice musulmane déclare: «J’apporterai le cadre musulman: une jeune fille ne doit pas se marier avec un non musulman.»
– Bilal Yildiz, imam de Zurich, participe à un séminaire. Il œuvre déjà comme aumônier dans les prisons et désire étendre son activité aux hôpitaux. Le titre de son travail de mémoire: «Les non-croyants peuvent-ils entrer au paradis?» Oui, a-t-il répondu, très fier de son ouverture, «car le pardon d’Allah est plus grand que sa colère. » Les Suisses incroyants devraient s’incliner devant tant de miséricorde!
En Suisse comme ailleurs, autorités, politiciens et médias soutiennent l’islam et son expansion au nom de la liberté religieuse… bafouée par l’ensemble des pays musulmans.
Ces associations convient des personnalités du Moyen Orient et des extrémistes français à leurs manifestations. «Oatar Papers» ouvrage de Christian Chesnot et Georges Malbrunot, en cite quelques-uns: Hassan Iquioussen, Moncef Zenati, Nabil Ennasri qui ont participé à des formations en Suisse. Les auteurs décrivent aussi les mosquées financées en tout ou partie par le Qatar, soit les réalisations du couple Karmous. Mohamed l’époux, a longtemps été le président du Centre de Prilly qui a reçu 1.6 mio du Qatar, pays lui aussi adepte de l’idéologie des Frères musulmans. Et son épouse Nadia Karmous, grande admiratrice de Tariq Ramadan, se félicite de connaître aussi Al Qaradawi. «On l’a invité à Genève. J’ai une photo avec lui. C’est un grand savant. C’est un honneur de le connaître.»
Les auteurs décrivent aussi l’empreinte des Frères musulmans au Musée des civilisations de La Chaux-de-Fonds.
Le CSIS est destiné aux croyants musulmans. Dans ses formations, on creuse la «perspective théologique». Et sous couvert d’intégration, le Centre forme des travailleurs sociaux «musulmans», des animatrices «musulmanes», des éducateurs «musulmans», des chercheurs «musulmans». Ils iront, religion en bandoulière, vanter l’islam dans les institutions profanes.
Hansjörg Schmid, directeur du Centre suisse islam et société : «Depuis plus de deux décennies, la laïcité en tant que théorie générale est remise en question. Elle est désormais considérée comme dépassée par un nombre considérable de chercheurs.» Dont Hansjörg fait partie.
Les hôpitaux ne sont pas en reste pour faciliter la vie des musulmans. Ils édictent des règles qui permettent aux patients de respecter le jeûne sachant par exemple qu’« il est interdit d’avaler un médicament ». Les écoles autorisent les enfants à s’entraîner à jeûner.
Selon une étude de la Haute école des sciences appliquées de Zurich sur «la masculinité toxique», un jeune musulman sur cinq estime que «Quand une femme trompe son conjoint, il a le droit de la frapper.» Selon les chercheurs, la religion a une influence décisive. Mais ils exonèrent le Coran.
Dans nos sociétés, les «croyants» obligent encore quasi systématiquement le candidat au mariage non musulman (le fiancé donc) à se convertir. A Genève, l’imam chiite Vahid Khoshideh de l’association Ahl-El-Bayt l’annonce tout naturellement dans son site. C’est le même imam qui considère la loi genevoise interdisant le voile aux fonctionnaires comme «raciste et islamophobe».
Pourquoi donc ces musulmans égalitaires, pacifiques et tolérants ne lèvent-ils jamais le petit doigt pour dénoncer les discriminations des pays musulmans au nom de l’islam? Quelqu’un a-t-il vu une pétition de musulmans ou de mosquées contre la condamnation à mort d’Asia Bibi ou la flagellation de Raif Badawi? Non, ni de leur part, ni de celle du CSIS.
En 2018 à Fribourg, la jeunesse de Frislam, très active dans le canton, annonce un séminaire sur l’islam basé sur les ouvrages de Moncef Zenati, alors enseignant à l’Institut Européen des Sciences Humaines création des Frères musulmans. Zenati affirme entre autres: «Si vous voulez avoir une compréhension saine de I’islam, lisez, mangez, buvez les livres de Youssouf Al-Qaradawi.»
8. MYSOGINIE ET CULTURE DE LA HAINE À LA MOSQUÉE DE LAUSANNE
La «Mosquée de Lausanne» invite ses adeptes à se former à l’islam par la recommandation d’un site hallucinant de misogynie et de haine à l’égard des «mécréants». Durant trois ans, des tentatives sont faites par l’Association suisse vigilance islam (ASVI) pour qu’interviennent les pouvoirs publics. Une nouvelle initiative sera la bonne: la dénonciation de cette mosquée au procureur vaudois par l’ association et son avocat Charles Poncet (2019). Une journaliste du quotidien 24 Heures appelle la mosquée pour explications. Une heure après, la mention du site haineux disparait. Du site… mais des têtes ?
L’Etat se sera défilé. Le CSIS ne sera pas intervenu. Il parlera plus tard dans un article de cette mosquée par un récit complètement biaisé, un texte brouillon et un choix d’informations à la logique mystérieuse. Quelques précisions du récit tout de même: la mosquée a une capacité de 500 à 600 fidèles, c’est l’un des centres les plus fréquentés de Lausanne et du canton de Vaud. Il dispose d’espaces séparés pour les hommes et les femmes (comme la plupart des mosquées). L’imam est assisté par une dizaine d’enseignants qui «font office d’imams secondaires». Le centre enseigne l’arabe et l’islam aux enfants dans son école qui «compte 40 professeurs».
Le bailleur de fonds de cette étude est le Département des affaires étrangères.
Services cantonaux d’intégration
Les services cantonaux d’intégration affirment deux buts majeurs: «l’intégration et la prévention du racisme et des discriminations». Les nouveaux historiens ont découvert que nous sommes aussi coupables d’esclavage, de colonialisme et de racisme. Ils étudient le sujet avec la passion des déboulonneurs de statues. Les offices du tourisme concoctent des balades sur les vestiges de ces maux.
Nous sommes censés croire à une religion de paix et d’amour, mais que de tentatives -cours, colloques, formations, projets, discriminations positives – pour qu’ elle émerge!
Les Frères musulmans font avancer leur cause sans violence, en infiltrant le tissu social: associations d’entraides, lieux d’éducation, de soins, entreprises, ONG. A Genève, l’Hospice général qui distribue l’aide sociale se félicite de la solidarité exprimée durant le confinement par le Centre de Hani Ramadan «venu apporter aux résidents quelles que soient leurs religions des cageots de dates». Ce centre est l’un des quatre modèles d’«action sociale islamique» présentés par un doctorant du CSIS. Hani Ramadan collabore avec des institutions publiques telles que le Bureau de l’intégration des étrangers et des associations de la société civile. Une obsession du Centre de Fribourg réapparait dans ce «Paper no 19» consacré au social: rapprocher ces bonnes œuvres islamiques de l’Etat.
9. LE TESSIN A ACCUEILLI UN PIONNIER DES FRÈRES MUSULMANS EUROPÉENS
Une association tessinoise était gérée par l’un des pontes des Frères musulmans d’Europe
La mouvance des Frères Musulmans sévit dans de nombreux cantons en Suisse, mais dans le paysage helvétique, le Tessin a droit à une mention spéciale: l’une de ses deux associations islamiques a été dirigée par l’un des plus vénéneux descendants d’Al Banna, Ghaleb Himmat.
La Communauté islamique du Tessin (CIT), l’une des deux principales associations du canton, est une émanation des Frères musulmans. Les Frères gèrent la CIT depuis sa création en 1992. Dans un communiqué de presse, le parti socialiste de Lugano l’avait caractérisée d’«association paisible, démocratique et constructive, qui s’efforce d’œuvrer à l’intégration des musulmans».
Rappelons que Saïd Ramadan, gendre d’Hassan Al-Banna, fondateur de la Confrérie, a été accueilli au titre de réfugié à Genève. Il est à l’origine de deux centres, l’un à Genève (dirigé aujourd’hui par son fils Hani), l’autre à Munich. Voir «Comment une mosquée pour anciens nazis est devenue le centre de l’islam radical», par Ian Johnson, Wall Street Journal, 2005. Johnson relate ces propos de Ghaleb Himmat: «Si les Frères musulmans me considèrent comme l’un d’eux, c’est un honneur, ils ne sont pas violents, ils sont pour le dialogue interreligieux et sont actifs pour la liberté.»
Youssef Nada (voir rapport français p.18,19, 36) financier de la confrérie, déclare le 3 décembre 2005 au Corriere del Ticino (Tessin, CH) à son propos: «Je n’ai jamais nié faire partie de cette organisation. J’ai été chargé de leurs contacts politiques internationaux pendant 25 ans, jusqu’en 2001. Et ce fut pour moi un honneur. »
De 1973 à 2002, Himmat a été président de l’Islamische Gesellschaft in Deutschland (IGD). Après le 11 Septembre, le Conseil de sécurité de l’ONU l’a placé avec Nada sur une liste noire de personnes soupçonnées de financement du terrorisme palestinien et d’al-Qaïda par le biais de la banque Al-Taqwa. Ils en ont été retirés quelques années plus tard, mais suite à cette mise à l’index, Himmat démissionne et rejoint la Suisse : il devient président de la Communauté islamique du Tessin (CIT) en 2004.
Youssef Nada est un fondateur de la banque Al Taqwa de Lugano créée en 1988. Il la dirigeait avec Himmat dont il a épousé une fille. Nada est connu comme l’un des cerveaux financiers des Frères musulmans en Europe. Lors d’une fouille à son domicile en 2001, peu après le 11 Septembre, la police découvre un document de 14 pages intitulé «Le Projet». Il décrit en 12 points une stratégie de conquête politique et religieuse de l’Occident par la propagande, le noyautage, l’encouragement de l’antisémitisme en lien avec la cause palestinienne, l’alliance avec les combattants du jihad.
Sylvain Besson, journaliste au Temps, a fait de ce «projet» un ouvrage. Il montre ses nombreuses similitudes avec le livre d’Al-Qaradawi paru en 1990: «Priorités islamiques du Mouvement dans la période à venir». Al Qaradawi, a été l’un des principaux actionnaires de la banque Al Taqwa. Il était aussi, en compagnie de Himmat, membre du conseil d’administration d’une fondation «charitable» basée à Genève.
La stratégie décrite a été mise en œuvre sans obstacles dans toute l’Europe et les Frères, appuyés par un nombre croissant de sœurs ont poursuivi sans obstacle leur lutte. Mohamed Karmous, dont j’ai dessiné le parcours, est entré en même temps que Himmat à la direction de la CIT. En Suisse, il a créé une douzaine d’organisations islamiques, dont la Ligue des musulmans de Suisse à Neuchâtel . Elle se dit en 2007 membre de l’Union des organisations islamiques en Europe (UOIE) située dans l’orbite des Frères musulmans.

Le premier Institut européen des sciences humaines (IESH), consacré à la formation des imams, est fondé en 1990 en France. Le rapport précise: « Il a été le modèle-pilote des six autres IESH créés ultérieurement en Europe grâce au travail de coordination de Mohamed KARMOUS, citoyen suisse : deux autres en France (Saint-Denis et Alsace), deux en Grande-Bretagne (Pays de Galles et Birmingham), un à Francfort en Allemagne et enfin un à Helsinki en Finlande. Les instituts britanniques et alsacien ne sont plus en activité.
La création d’un huitième IESH est envisagé à Vérone (Italie) qui « aurait vocation à devenir le principal centre de formation des imams en Europe ». (p.31)
10. SCISSION ET CONTINUITÉ
En 2005, une scission donne naissance à la «Ligue des Musulmans du Tessin» dirigée par Gasmi Slaheddine et l’imam Samir Radouan Jelassi. C’est désormais l’une des deux associations phares du Tessin. Elle combat énergiquement la votation sur l’interdiction du niqab au Tessin et encourage les musulmanes à la contourner. Pour l’imam Samir Jelassi, l’initiative est diffamatoire et extrémiste, elle piétine les droits des individus et met en danger la paix sociale et religieuse. L’initiative l’emportera quand même.
En été 2009, une journaliste de Swissinfo imitée peu après par une consœur du Temps, découvre Samir Jelassi, «le premier imam formé en Europe». S’ensuit une hagiographie enthousiaste. Il «passe pour l’imam le mieux formé d’Europe. Ce quadragénaire, qui cumule les mandats et les projets, prône le dialogue et combat l’extrémisme.» Il cumule aussi les formations qu’il énumère avec fierté: médiateur interculturel avec l’Œuvre suisse d’entraide ouvrière (OSEO), master en sciences de la communication interculturelle à l’université de Lugano, sans oublier sa formation de base: «Après mes études de droit à Grenoble, je me suis orienté vers la première université islamique de France, à Château Chinon. C’est là que j’ai terminé ma maitrise en droit et en fondements de la théologie.»
L’«Institut européen des sciences humaines» (IESH) de Château Chinon montre dans son site du moment que cette «université» n’en est pas une, qu’elle enseigne exclusivement l’islam. La quasi-totalité des enseignants sont arabes ou arabophones et l’enseignement se déroule principalement dans cette langue. Enfin, deux des enseignants sont membres duConseil européen des fatwas et de la recherche, organisme de Frères musulmans présidé par Youssef Al Quaradawi. Le fanatique fait d’ailleurs partie du «conseil scientifique» de cette madrasa française. Cette émanation de l’UOIF (Frères musulmans) a été dissoute par le gouvernement français pour radicalisme en septembre 2025, plus de 30 ans après sa création.
Pour leurs formations, les mosquées romandes faisaient volontiers appel à «d’éminents professeurs de Château-Chinon ».
Les dévots musulmans ont une image extraordinairement positive d’eux-mêmes et de leur religion. Ils ne comprennent donc pas, malgré les convulsions islamiques de la planète, pourquoi une partie importante de la population résiste à l’imposition de leurs marqueurs.
Le 6 mai 2025, le CSIS célèbre les fruits de dix ans d’activisme en leur faveur.
Alors que des mouvements partout en Europe tentent de freiner leur entrisme, la Suisse le finance avec une formidable générosité. Les sponsors? L’université de Fribourg (c’est son siège), le Secrétariat d’Etat à la formation, le Service des migrations, l’Office fédéral des assurances sociales, les services d’intégration et de lutte contre le racisme et les discriminations, des projets-pilotes, le Fond national de la recherche, des projets et réalisations cantonaux.
De petites lâchetés en grandes démissions, notre patrimoine chrétien cède la place. Nous abandonnons les noms de vacances aux résonnances chrétiennes, les sapins «de Noël», les croix, les chants où résonne le mot Dieu, etc. Il ne faut pas «heurter la sensibilité d’autres cultures», disent nos édiles. Une seule en réalité, dont ils scellent ainsi implicitement l’intolérance.
Frères musulmans à la mosquée vaudoise du CCML
Vaud: au rendez-vous des Frères
«La mosquée de Prilly cumule les invités sulfureux» 24 Heures.
«Une bien fragile vitrine pour l’islam vaudois» (édito 24 Heures)
L’État posera sa loupe sur les mosquées vaudoises 24 Heures
La mosquée de Prilly invite un nouveau Frère musulman/
Frislam: des citoyens modèles s’abreuvent à la doctrine des Frères
Conseil fédéral, évaluation du CSIS
Mes critiques du Centre islam de Fribourg atteignent le palais federal/
Le Conseil fédéral accepte le postulat de Piero Marchesi
Centre islam: mes critiques sous l’œil des évaluateurs/
Le Conseil fédéral rejette mes critiques du Centre islam de Fribourg-1-3/
Mosquée de Lausanne, l’indifférence des autorités
La Mosquée de Lausanne combat l’effroyable danger de mécréance
La Mosquée de Lausanne radicalise en toute quiétude
Mosquée de Lausanne : la réponse des autorités vaudoises
L’ASVI dénonce la Mosquée au procureur
La procureure nous répond
Mireille Vallette
Journaliste RP, Genève
Deriveshelvetiques.ch
Wikipédia
vallette.mireille@gmail.com