La Mosquée de Lausanne radicalise en toute quiétude

Cet article dénonçant le fondamentalisme et l’intolérance du lieu de culte n’a eu aucun effet. Il avait pourtant été envoyé à des politiciens et des médias.

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L’article ci-dessous, paru le 23 septembre 2017, a été envoyé  à «20 Minutes», «24 Heures», à des responsables de parti du Conseil communal de Montreux (Michel Posternak, Vincent Tschopp, Raphaël Corbaz, Christian Allenbach) et à un organisme d’intégration de la commune. C’est que le porte-parole de la mosquée, Vert bien entendu, siège dans ce conseil.
Résultat: néant. L’imam comme son porte-parole poursuivent leurs activités sans être inquiétés. Ils enseignent une « loi » totalement contraire aux nôtres et qui date d’un millénaire. Je vous recommande de suivre les liens.

Ce n’est pourtant pas la première fois que le radicalisme de cette mosquée est mis en évidence.

Article du 29 septembre 2017:

«La Mosquée de Lausanne qui fête cette année ses 40 ans d’existence compte introduire une demande de reconnaissance de sa communauté aux autorités. Elle le fera en dehors de l’Union vaudoise des associations musulmanes (UVAM) à laquelle elle n’appartient pas. Elle revendique quelque 40’00 visiteurs par année.

Afin d’aider les autorités à se faire une idée de l’approche de cette mosquée, voici quelques enseignements qu’elle prône, pêchés sur son site internet. C’est un exemple de la maladie mentale qui menace les adhérents du littéralisme du Coran, des hadiths et de leurs «savants». Livre saint et sunna sont bien sûr abondamment cités pour fonder ces interdits et obligations.

Ce centre islamique est lié à la tendance habache, une dissidence toute récente de l’islam, mais elle tente d’effacer cette coloration un peu sectaire. Elle se dit «sunnite», ce qui élargit son bassin de recrutement. Et le succès et au rendez-vous. Multiplication des conversions et, en septembre 2015, participations de 2000 personnes, musulmans et compagnons de route, à la «fête du sacrifice» sur une place du chef-lieu vaudois.

Les représentants des mosquées sont souvent polyglottes: arabe, langue du fossile destinée aux croyants et langue du tartufe pour la presse, les autorités, etc. La Mosquée de Lausanne maîtrise ces trois langues sur le bout du doigt.

J’ai déjà plusieurs fois mentionné ce lieu de culte. Une vieille connaissance est toujours à la manœuvre, qui serait plus à sa place dans une geôle que dans une mosquée: l’imam Mouwafac Al Rifai (photo). Il dénonce sans relâche l’extrémisme de la «secte wahhabite» (ce qui enchante la presse et les autorités) tout en prônant à l’occasion exactement les mêmes préceptes. En 2011, il a fait figurer sur son site les injonctions et sanctions de la charia (fouet, lapidation, djihad, etc,), dont celles-ci, moins connues: exécution des adultes qui ne font pas leurs prières et tabassage des enfants dès 10 ans s’ils la délaissent. Il traitait les juifs et les chrétiens de «diables». Plainte avait été déposée, l’imam acquitté.

Cette indulgence n’a pas porté ses fruits.

Le site internet répond à une question qui travaille beaucoup de musulmans: ont-ils le droit de souhaiter bonnes fêtes (de Noël notamment) aux chrétiens?   Voici la réponse. Pardon pour le charabia, mais la vérité des sources l’exige.

On commence par la conclusion, limpide: «Évitez les ennemis de Dieu durant leur fête ».

Et quelques développements: « … il est interdit de se faire ressembler aux grands pécheurs. Ainsi il est interdit de fêter les fêtes spécifiques aux mécréants ». Sont aussi inclus le 31 décembre et… les anniversaires.

De manière générale, il est interdit de «ressembler aux mécréants, que ce soit par les habits ou l’embellissement ou célébrer leurs fêtes » (…) ceci est un grand péché et peut mener à la mécréance [s’il les aide à la mécréance ou approuve leur mécréance comme le fait qu’ils attribuent le fils à Dieu… ».

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Des enfants d’une classe s’initient à la religion de tolérance avec l’imam Al Rifai

Gai, gai, marions-nous… mais pas avec un «incroyant»!

L’islam possède une Loi et un droit découlant de la divine charia, qui sont enseignés dans les grandes mosquées. Peu importe qu’il s’oppose en de nombreux points au nôtre, comme l’a reconnu la CEDH.

Les mariés doivent par exemple signer un «contrat de mariage musulman» aux règles et discriminations minutieusement stipulées.

«Le mariage en Islam (mariage musulman) a des conditions de validité qu’il est important d’observer. (…) Le contrat de mariage musulman nécessite, encore plus que beaucoup d’autres choses, de connaître les jugements de la Loi.» 

C’est le tuteur de la femme qui la marie et la «donne pour épouse» au prétendant, qui lui est privé de tuteur. Celui-ci doit être musulman, et ce sera «le père s’il est valide, sinon le grand-père paternel sinon le frère du même père et de même mère, sinon le frère du même père, sinon, etc. etc. » mais «aucun proche du côté de la mère ne peut être tuteur».

Le site précise encore qu’«il n’est pas permis qu’un mécréant épouse une musulmane», contrairement aux hommes d’Allah qui peuvent épouser une femme appartenant aux «Gens du livre». Mais même avec cet agrément céleste, «il est très déconseillé de se marier avec une juive ou chrétienne de peur qu’elle ne rende l’enfant juif ou chrétien (gens du livre veut dire qui se réclament du livre et ne veut pas dire qu’ils suivent le livre car ils ont falsifié les livres, ils sont des mécréants, (…) de plus il ne peut pas l’aider [son épouse] à pratiquer sa religion, car aider à la mécréance est de la mécréance.» (…)»

Notons que «parmi les choses qui font sortir de l’islam, il y a appeler un non-musulman croyant». A lire aussi ce chapitre: «La Foi Musulmane et ce qui l’Annule. Croyance Apostasie Mécréance ».

Un porte-parole de toute confiance… élu sur la liste verte

Bassam_DEGERAB.jpgLe porte-parole de cette mosquée, Bassam Degerab, ingénieur informaticien, est un élu du Conseil communal de Montreux. Un Vert, il va sans dire. Lors d’un reportage dans sa mosquée, une journaliste du Courrier lui tend la main, ainsi qu’à l’imam Al-Rifai. La paluche reste suspendue dans le vide. Ni l’un ni l’autre ne serrent la main des femmes.

L’interview se déroule dans un va-et-vient de fidèles. La journaliste explique qu’«une interview en tête-à-tête porte fermée à clé n’est pas envisageable: un homme ne peut s’isoler avec une femme qui ne soit pas de sa famille.»

La nouvelle de sa mésaventure se répand dans le landerneau. Bassam Degerad explique que son geste (ou son absence) est un signe de respect pour les femmes, «conforme au comportement de tous les prophètes»… Mais il témoigne d’un irrespect étonnant envers ses collègues du Conseil communal et trahit régulièrement ses prophètes: en ces lieux d’ouverture, il serait mal vu qu’il refuse le toucher de paumes.

La présidente du Groupe égalité des Verts, la féministe Léonore Porchet (devenue depuis une icône de la lutte contre le harcèlement des femmes), ne voit pas où est le problème: dans sa mosquée, l’élu fait ce qu’il veut. Les Verts ont d’ailleurs délégué ce parangon d’intégration à la Commission de naturalisation du conseil.

Dans le site internet de la mosquée, l’origine de l’interdit diffère un brin de la déclaration de Degerab: «le toucher est le préliminaire à la fornication»«En Islam il est permis de parler à une femme sans désir, sans la toucher par contact direct, sans être isolé avec elle.» Et pour autant qu’elle ait couvert sa «zone de pudeur», qui dans cette vaste fabrique d’obsédés représente la totalité du corps, sauf les mains et le visage «…le péché des mains comme préliminaire à la fornication, c’est le toucher».

D’un côté, les formations à la prévention de la radicalisation se multiplient; de l’autre, les autorités laissent des mosquée prôner ce radicalisme en toute quiétude.