Saïda Keller-Messahli est candidate au Conseil national

L’inlassable contemptrice de l’islam politique se lance dans l’arène zurichoise en compagnie de « dirigeants éthiques ».

Celle que Le Blick (version alémanique) qualifie de «célèbre critique de l’islam», Saïda Keller-Messahli, a décidé d’être candidate au Conseil national. Âgée de 66 ans, cette infatigable activiste se présente à Zurich sur une liste indépendante.

La liste est intitulée « Entrepreneurs et dirigeants éthiques » et Saïda figure en tête. L’activiste considère que « quand on est une faiseuse d’opinion, on est aussi une dirigeante ».

Il s’agit d’un groupe d’entrepreneurs privés du canton de Zurich qui s’engagent pour une société plus juste et une économie socialement responsable.

L’un des leaders est Yves Zischek, 48 ans, directeur d’une entreprise de centres de calcul. Il ne s’est pas engagé sur le plan politique jusqu’ici, mais a toujours été critique du comportement de certaines grandes entreprises (Grounding de Swissair, UBS-Crédit suisse, etc).

Il s’est intéressé à la question de l’islam par des conférences de Saïda. Cette fervente adversaire de toute forme de voile souhaite intervenir sur les questions sociales et économiques et mettre ses connaissances de l’islam au service de la politique nationale.

Attirée par la gauche, elle me confiait dans une interview: «Il faudrait des politiciens courageux! Je ne comprends pas que même la gauche, et j’en suis proche, n’ose pas affronter ces sujets. Et quand elle le fait, c’est souvent pour exprimer un relativisme culturel.»

Au vu des faibles chances d’élection de ces entrepreneurs, y compris sa tête de liste, ils vont probablement tenter un apparentement avec un parti du centre. Saïda pourra cependant se profiler durant la campagne. Elle est souvent sollicitées par des journaux alémaniques qui apprécient son savoir et son sens du débat.

Pour en savoir (un peu ) plus sur la vision et le militantisme de SKM:

«Il faudrait des politiciens courageux» 

Quand la pratique de l’islam confine à la maladie mentale

L’imam payé par l’Arabie saoudite s’oppose au «wahhabisme salafiste radical»