L’ONU, vecteur majeur de la haine anti-israélienne

Les amis des Palestiniens, tous groupes confondus, ont un allié formidable: l’ONU et ses agences. Le monde entier est abreuvé à l’année faite de leurs accusations, résolutions, rapports à sens unique qui ciblent sans trêve Israël. Les anti-israéliens en font leur miel.

Session du Conseil des Droits de l’homme

Par le biais de l’ONU, le terreau de l’antisémitisme est proposé à l’humanité tout entière. Elle s’y abreuve.

Après le 7 octobre, l’organisation a concédé quelques condamnations du Hamas, mais très vite, l’appel à la solidarité avec la population gazaouie les a effacées. Le secrétaire général de l’organisation Antonio Guterrez, est l’illustration de cette stratégie.

Les démocraties sont minoritaires à l’ONU. Dans cette enceinte, 130 votes sur 193 appartiennent à des régimes autoritaires ou dictatoriaux ( 57 pays de l’OCI, islamiques, 120 du club des non-alignés, 47 membres des deux). Cette majorité automatique exonère le plus souvent ses membres de leurs crimes.

Les démocraties votent donc démocratiquement des motions écrites par des dictateurs et tyrans. «Le droit international» dont se revendiquent les chancelleries et la plupart des ONG est issu de ces régimes.

Le 10 novembre dernier, l’Assemblée générale de l’ONU a adopté huit résolutions contre Israël, zéro pour le reste du monde. Les secrétaires généraux successifs de l’ONU acceptent que le Conseil des droits de l’homme (CDH) traite de la manière la plus fourbe Israël, et ceci dans un impressionnant silence médiatique. Au début 2023, 70 % des membres du conseil étaient des dictatures. La bigoterie règne «au nom de Dieu miséricordieux» qui annonce entre autres le remplacement tant souhaité d’Israël par une féroce théocratie.

Au CDH, 47 des 193 pays de l’ONU sont représentés, renouvelés à raison d’un tiers chaque année. Pour être élus, les pays sont censés respecter les standards minimums des droits de l’homme ou avoir nettement progressé dans cette voie. Des critères sur lesquels l’Assemblée s’assied. Elle a élu entre bien d’autres la Chine, Cuba, la Russie, l’Arabie saoudite. «Lorsqu’un pays européen veut se faire élire, il promet lui aussi aux dictatures  qu’il les dérangera le moins possible», observe le directeur de UN Watch Hillel Neuer (image). Un représentant de la Mauritanie, pays esclavagiste, a été désigné vice-président du CDH.

Quelque 180 pays participent à cette ronde anti-israélienne, dont les trois quarts des nations européennes, souvent aussi veules que lâches. Suisse comprise.

Hillel Neuer, directeur d’UN Watch

En mars 2018, le CDH a accueilli le ministre iranien de la justice, Ali Reza Avaei. Une enquête sur le massacre de milliers de dissidents iraniens en 1988 l’a pourtant identifié comme un «interrogateur et tortionnaire dans une prison» de Dezful. Il a déploré devant le CDH l’influence excessive des pays occidentaux sur l’ONU.

Il existe deux sortes de réfugiés, les Palestiniens et les autres. Pour les 5,9 mios de réfugiés palestiniens, qui augmentent chaque année grâce à ce statut hérité de père en fils (autre particularité unique), l’UNRWA dispose d’un personnel presque trois fois plus nombreux que le HCR pour gérer une population 20 fois moins nombreuse. L’Europe et les Etats-Unis sont les plus généreux à l’égard de cette organisation qui s’est souvent discréditée.

En 2022, le total des résolutions ciblant un pays du monde a été de 12. Israël en a eu 15. C’est chaque année la même comédie: l’Etat juif, vu «ses crimes, ses meurtres, ses discriminations, son régime d’apartheid» passe pour la dictature la plus infâme de la planète. 

Le Hamas est réduit à mendier ce qui est nécessaire pour le quotidien de sa population, et l’Europe et les US sont très généreux. Le mouvement détourne l’aide financière et les matériaux de construction, refuse d’exploiter les ressources en eau et de traiter les eaux usées. Il a pris le pouvoir par la force, mais sa dictature islamique n’a bizarrement jamais fait l’objet d’un rapport à charge du CDH.

Quoi que fasse d’innommable le Jihad islamique ou le Hamas, les critiques sont légères, l’objectif étant la description minutieuse des affreux comportements d’Israël.

Peu importent les attaques incessantes de missiles (destinées à provoquer la riposte d’Israël, puis l’indignation devant celle-ci), des habitants utilisés comme boucliers humains, un réseau de souterrains destinés aux meurtres, des discours antisionistes et antisémites.

Après la réaction d’Israël en mai 2021 aux 4000 roquettes tirées sur les civils israéliens, le Conseil des droits de l’homme a créé une commission d’enquête. Son mandat? Examiner les «causes profondes» du conflit, «analyser les discriminations systématiques d’Israël basées sur la race». C’est une nouveauté: cette commission est chargée de faire rapport à perpétuité -sur une seule des deux parties- sur un conflit qui a duré 11 jours. Elle occupera «18 personnes à plein temps… jusqu’à la fin des temps». Sa présidente est comme à chacune de ces occasions une fervente antisioniste, Navi Pillay. Gageons que la guerre actuelle fera fleurir de nombreux nouveaux actes d’accusation.

L’antisémitisme est aussi une caractéristqiues de la «rapporteuse spéciale sur la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés depuis 1967» élue le 1er avril 2022, Francesca Albanese. Cette militante anti israélienne compare les Palestiniens aux Juifs exterminés par les nazis. Son mari a été longtemps salarié de l’Autorité palestinienne, où il écrivait sur le même thème.

Contre Israël, l’ONU a créé trois commissions: le Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, le Comité spécial chargé d’enquêter sur les pratiques israéliennes affectant les droits de l’homme du peuple palestinien et la Division des droits des Palestiniens au Département des affaires politiques.

L’ONU consacre aussi à l’État juif un programme annuel et permanent: le point (7) de l’ordre du jour du Conseil des droits de l’hommeIl est toujours intitulé: «violation des droits de l’homme dans les territoires occupés de Palestine».

En 2021, l’ONU a élu l’Iran à sa commission de la condition féminine et de l’égalité des sexes. En France, seul Le Parisien s’en est indigné: «Alors que l’Iranienne Nasrin Satoudeh, avocate des droits des femmes, était condamnée lundi à recevoir 148 coups de fouet et 10 années supplémentaires de prison, l’ONU a semblé offrir à l’Iran une place au sein du Comité pour la condition des femmes. Une instance chargée de faire des propositions sur tous les types de violence faites aux femmes.»

La France qui donne régulièrement des leçons de démocratie à l’État hébreu, a voté pour l’élection de l’Iran.

Le 17 juin 2022, le représentant de la Corée du Nord a fustigé les États-Unis «qui ont le pire bilan au monde en matière de droits de l’homme…»

En résumé, selon l’ONU, ses satellites (dont nombre d’ONG «humanitaires») et les Occidentaux islamo-gauchistes, le minuscule État d’Israël et ses habitants n’ont qu’un souhait depuis 70 ans: faire la guerre, tuer, mourir, mais surtout pas vivre en paix avec ses voisins.  

 J’ai puisé diverses informations dans l’ouvrage de de Liliane Messika «Lettre ouverte aux antisionistes de droite, de gauche et des autres galaxies», éditions de l’Histoire.  J’y reviendrai.

Quelques archives:

Le Conseil des droits de l’homme fête une décennie de mascarade
20 mai 2016

Un rapport de plus et une nouvelle tartuferie à l’égard d’Israël
2 juillet 2015

Hamas-Israël: retour à quelques réalités
5 août 2014

Genève : rassemblement de soutien à Israël
28 juillet 2014
(Commentaires en résonance avec ce qui se passe ces jours)

Copains et coquins font à nouveau la loi au Conseil des droits de l’homme
24 février 2014