Médias: les moutons ont repris du service
C’est reparti! Après s’être plongés avec avidité dans les révélations de Saïda Keller Messahli, les journalistes se tournent à nouveau, sans l’ombre d’une question critique, vers l‘Évangile selon Sainte Martine.
Je donnais deux mois aux médias pour qu’ils reprennent leur habituelle défense des activistes musulmans. J’étais optimiste. Tous ont découvert le caractère salafiste des imams et responsables musulmans avec l’ouvrage de Saïda Keller Messahli «La Suisse plaque tournante islamiste». Tous ont présenté ces révélations début septembre à leur public comme la vérité vraie.
Et voilà qu’à l’occasion de la journée à l’uni de Fribourg sur le thème «Hostilité envers les musulmans: société, médias, politique», la présidente de la Commission fédérale contre le racisme Martine Brunschwig Graf envoie un communiqué à toute la république médiatique. Il met l’accent sur le terrible fléau décrit par tous les intervenants. Rappelons que ce jour-là, l’université a failli lamentablement à sa prétention d’être un lieu de débat.
A la réception du communiqué, la quasi totalité des journalistes résument ou font une complaisante interview de la présidente. Aucun ne pose cette simple question: l’hostilité (par ailleurs bien modeste si l’on en croit les chiffres avancés ce jour-là) n’est-elle pas due, entre autres, à toutes ces associations, ces mosquées, ces imams qui propagent un islam archaïque, misogyne et intolérant, et qui revendiquent à tout va pour imposer leurs préceptes? Non, les disciples de Pavlov ont répété sans l’ombre d’une question dérangeante le catéchisme de Dame Brunschwig.
Je n’ai découvert que quelques jours plus tard un article de la Basler Zeitung. Il remet en question les déclarations de Fribourg et notamment de Martine Brunschwig Graf (MBG) et de ses collaborateurs. Il montre que:
– Les chiffres contredisent le ton alarmiste de la Commission fédérale contre le racisme.
– Le nombre de consultations pour discrimination a reculé entre 2015 et 2016, de 53 à 31 (pour 30 «centres d’écoute et de conseil»!). MBG parle de 48, mais elle arrive à ce chiffre en comptant les discriminations liées à l’origine arabe et non à la religion. En plus, 4 de ces cas ont été comptés à double.
– Un expert a présenté une recherche au colloque montrant qu’1 article de journal sur 5 fait des «généralisations» sur les musulmans. En augmentation jusqu’en 2009, en recul depuis.
En résumé (le mien), les chiffres qui annoncent une évolution positive sont tus, ce qui alimente la victimisation des musulmans et leur hostilité envers notre société.
Je n’ai pas vu l’article de la Basler Zeitung dans le superbe répertoire publié sur son site par la CFR. Un oubli?
Bien dit chère Mireille. J’ai publié dernièrement un article parlant du même sujet sur mon blog .Voici le lien. Ouvrez-le sans crainte malgré l’allusion à Mozart.
Il est important de rappeler que la burqa n’est pas l’Islam, mais seulement la manifestation d’une tendance, le Salafisme, importé de l’Arabie saoudite, qui est la forme la plus intégriste et la plus offensive de l’Islam, contre laquelle nous pouvons de bon droit nous protéger. Martine B-G a tort de faire l’amalgame entre ce courant et l’Islam dans son ensemble. Mais les initiants « anti Burqa » doivent eux aussi éviter cet amalgame.
Une étude objective des faits et des chiffres:
http://www.slate.fr/story/113209/islam-violence
Les commentaires de Mr. J-A. Haury concernant l’islam démontre une méconnaissance de la religion musulmane et une extrême naïveté. Il dit aussi dans un article de 24H. du 02.10.2017 que d’ici une ou deux générations les musulmans qui s’intègrent chez nous ne parleront plus d’autre langue. Comment peuvent-ils s’intégrer alors que leur religion exige leur soumission totale et que pour eux les lois du pays d’accueil passent après la religion. Il devrait consulter le Dr Sami Aldeeb, professeur d’université et Directeur du Centre de droit arabe et musulman qui ne tient pas le même langage.
« Comment peuvent-ils s’intégrer alors que leur religion exige leur soumission totale et que pour eux les lois du pays d’accueil passent après la religion »
C’est très simple comment ils vont le faire. C’est d’ailleurs le cas pour tous le monde toutes les religions qui s’adaptent dans un pays républicain. Je ne sais mais dans les années 90 mes amis de confession muslumanne n’avait aucun problème. A cette époque on avait parfois un végétarien et/ou un musulman et les choses étaient prévus en fonction sans finir dans les journaux.
Les pratiquants vont faire comme les chrétiens qui eux aussi ne respectent plus tout les préceptes, (aller à la messe le dimanche est une obligation des commandements). Vous noterez que le Pape a adapté cette obligation en décrétant que la messe du samedi soir était recevable. On s’est adapté. Les femmes chrétiennes portaient pendant bien longtemps le voile (et certaines le font encore dans certain pays). Les adventistes (chrétiens pour eux c’est le samedi). A noté que le christianisme s’est adapté au commerce avec un repos le dimache et le reste de la semaine travail. On s’est encore adapté.
Le jour de congé hébdomadaire pour la prière chez les musulmans est le vendredi ; à entendre le nombre de revendication de la part de la communauté musulmanne de suisse, il ne semblerait que pas qu’une volonté d’inscrire un congé soit dans la constitution. Un autre adaptation.
Au final, il ne faut se faire de souci, l’homme s’adapte à sa société. Regarder les directives des religions c’est donné du poids à ces pratiques alors que les propres pratiquants ne vont pas forcément les suivre dans la majorité. Dès lors, je pense qu’il est plus raisonnable de voir comment les gens s’adaptent plutot que de leur dire « comment tu vas t’adapter avec ta religion », formule beaucoup plus insultante au final.
Assez pitoyable le commentaire de plumenoire. Apparemment, il doit rester cloîtré chez lui depuis plusieurs décennies pour ne pas avoir vu qu’avec le temps le voile islamique se portait plutôt bien, la barbe avec crâne rasé faisait des adeptes de plus en plus nombreux. Je ne parle pas de l’imposition du hallal et de certaines coutumes islamistes comme ne pas serrer la main des femmes ou l’augmentation des cas de traitement particulier des femmes dans nos hôpitaux qui s’imposent gentiment mais sûrement.
Comme le rappelle Waleed Al-Husseini, après chaque tentative de modernisation, les musulmans plongent davantage dans l’obscurantisme.