L’UNIGE refuse une salle pour le concours de sourates
Les étudiants de l’Ameug iront ailleurs psalmodier leurs sombres versets.

Antoine Menusier, de Watson, reprend aujourd’hui mon article précédent avec ce titre : «L’Université de Genève s’oppose à un «concours de Coran». Bizarre… L’annonce du lieu, «université de Genève» est inscrite depuis des semaines par l’AMEUG, l’Association musulmane des étudiants de l’Uni Genève. Aurait-elle oublié de faire sa demande de salle ?
Mardi 8 avril, le grand mufti de la com. universitaire Marco Cattaneo a reçu mon message : il lui signalait que je voulais lui parler de ce concours. C’eut été une belle occasion de me révéler la bonne nouvelle : l’uni s’oppose (a dit non ?) à ces réjouissances coraniques. Manque de chance, Cattaneo (un de mes ex-collègues de la Tribune de Genève) a oublié de me rappeler. Le temps peut-être de préparer le terrain au cas où un «vrai média» s’intéresserait au sujet ?
Que de petites lâchetés face aux sujets brûlants . Toujours est-il que ces salles, l’uni n’est pas avare pour les prêter. L’instagram de l’AMEUG indique de nombreux événements qui se sont déroulés au sein de l’uni et qui n’ont rien de laïque.
Selon le service de presse de l’uni, l’AMEUG «propose des rencontres et échanges, en mettant en avant les valeurs d’éthiques religieuses et le respect interconfessionnel». En tant que diplômée en islamophobie, l’idée d’entendre déclamer à l’uni ou ailleurs ce qui suit («sourate destinée aux débutants») me fait frémir :
«Les infidèles parmi les gens du livre, ainsi que les Associateurs (réd : qui associent à Allah d’autres dieux ou divinités) iront au feu de l’enfer pour y demeurer éternellement. De toute la création, ce sont eux les pires.»
Pour Allah, tous ceux qui ne croient pas en son message seront condamnés aux pires tortures. Dans ce cadre, démontrer que le Coran et ses fidèles sont un modèle de «respect interconfessionnel» est une sacrée gageure !
Le journaliste de Watson creuse le sujet avec Saïda Keller Messahli: un bel éclairage!