Les «migrants» sont amers face à l’accueil des Ukrainiennes

Les défenseurs traditionnels des réfugiés relèvent la tête et font semblant de se demander pourquoi une population est tellement mieux accueillie que d’autres.

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Blancs, si blancs… trop blancs?                  (AFP reprise par TdG)

Les réfugiés et leurs défenseurs remontent au créneau et leurs propos sont religieusement repris par les médias militants. Ceux-ci dénoncent une «protection à deux vitesses» dont bénéficient les Ukrainiennes. Car rappelons qu’il s’agit de 90% de femmes et d’enfants, phénomène jamais vu et qui en soi déjà est une explication de cet élan de générosité.

Lisons par exemple Le Temps du 23 mars qui titre: «Dans la vie ordinaire des réfugiés qui ne sont pas Ukrainiens». Le quotidien et ses interlocuteurs n’ont pas remarqué que les réfugiés sont des réfugiées. Pas vraiment étonnant pour un quotidien propagandiste de l’idéologie transgenre. Cet aveuglement volontaire permet aux intervieweurs de rapporter ce que disent leurs interlocuteurs sans jamais -c’est désormais la loi du genre en journalisme victimaire- remettre une seule parole en question.

Pourquoi les nouveaux venus reçoivent-ils un traitement dont ces autres réfugiés ne bénéficient pas? Parce que nous autres blancs sommes racistes, accusent certains médias. Et aussi colonialistes et esclavagistes? Pour l’instant, notre élite médiatique n’a pas encore lié la gerbe.

L’Europe a accueilli des dizaines de millions de malheureux durant ces dernières décennies, dont une forte population musulmane et une grande partie de réfugiés économiques. Elle a été modérément gratifiée.

La gauche (et donc les médias) se sont rangés sous la bannière du «droit de rester» dans cette société qu’ils s’efforcent par ailleurs sans cesse de dénigrer, mais qu’ils exigent grande ouverte aux millions de candidats qui souhaitent venir y vivre.

L’Europe a été victime depuis l’expansion musulmane d’innombrables actes terroristes, de crimes contre des femmes, de condamnation des mœurs occidentales, du refus du clergé d’Allah d’expliquer pourquoi les auteurs de tant d’horreurs le font au nom de leur religion. Nos sociétés ont accepté de nombreux ingrédients du catalogue de revendications de leurs prosélytes, dont l’application les modifie en profondeur. Cette réalité est peut-être, plus ou moins clairement, dans la tête de citoyens rassurés par l’arrivée massive d’une autre population. Et qui peuvent ainsi exprimer pleinement leur humanisme.

Un grand nombre de réfugiés jusqu’ici ont été des hommes jeunes et célibataires. Même les réfugiés d’Afghanistan, dont le traitement des femmes par les talibans a généré une immense condamnation en Occident, sont bizarrement en grande majorité des hommes.

Difficile de reprocher à ces réfugiés de vouloir vivre mieux. Mais quelle stupéfaction -et admiration- lorsqu’une population se lève contre un agresseur mille fois plus fort qu’elle et que tant de ses citoyens se révèlent prêts à mourir pour ces valeurs tant décriées que sont le patriotisme, l’identité culturelle, les frontières. (voir cet  article de Boulevard Voltaire qui développe ce sujet)

Les témoins du Temps, tous trois de culture musulmane (Kurde, Afghan et Somalien) représentent les vagues précédentes de réfugiés. Ils ont quitté jeunes un pays qui ne se soucie pas du bien-être de ses citoyens ou est en proie à des conflits aussi sanglants que séculaires et difficiles à comprendre pour le commun des mortels européen. Le conflit de Syrie, par exemple. «Ce qui s’est passé en Ukraine s’est passé à Afrin», affirme le Kurde interviewé. Une ville contrôlée par les Kurdes, bombardée puis reprise en 2018 par les Turcs. Afrin est l’une des nombreuses victimes du conflit syrien, dont l’Europe a accueilli tant de citoyens fuyant la violence. Difficile de faire l’analogie avec la guerre déclarée par Moscou à l’Ukraine. L’Occident a-t-il eu tort de ne pas accueillir tous les Kurdes, tous les Somaliens, tous les Afghans et tant d’autres désireux de se faire une place dans nos contrées?

Les rédacteurs du Temps rapportent sans ciller ce propos d’un de leurs témoins: «En Afghanistan il y a la guerre aussi.» Dictature et guerre ne sont pas synonymes. Mais lorsqu’il s’agit de défendre l’une de ses causes privilégiées, Le Temps oublie volontiers le dictionnaire.

On ajoutera que coachés par nos «services d’intégrations et de lutte contre les discriminations», ces réfugiés apprennent vite à exprimer leurs doléances. Ils ont beaucoup à reprocher au système d’asile suisse et à ses racistes citoyens.

On a un peu de peine à imaginer que les Ukrainiennes et les Ukrainiens qui les rejoindront suivent cet exemple, malgré des problèmes qui surgiront inévitablement. Dans leurs propos, les mots démocratie, valeurs européennes, défense de l’Occident coulent à flot. C’est rare, rassurant et explique peut-être aussi le fol élan de générosité de nos populations.

Ce n’est donc pas par racisme, parce que les Ukrainiens sont blancs, que notre accueil est si chaleureux, mais parce que leur civilisation est la nôtre et qu’ils la défendent. Et que cette civilisation, une grande partie de nos citoyens aimeraient aussi la préserver.