Lausanne invite le patron de l’UNRWA pour le 1er Août: la provocation de trop ?
Par Claude Rosen, publié sur DREUZ INFO le 6 juillet 2024
“C’est une gifle, un affront de plus” se désolent de nombreux citoyens romands suite à l’annonce faite par le maire de la ville, le syndic de Lausanne, qui n’a rien trouvé de mieux qu’inviter en Guest star, pour la cérémonie du 1er Août, Fête nationale suisse, le chef de l’UNRWA, Philippe Lazzarini.
Lausanne, capitale du canton de Vaud, charmante cité touristique au bord
du lac Léman, n’en est pas à son premier coup bas envers Israël. Non seulement la ville, à majorité rose-verte, n’a jamais envisagé de témoigner la moindre solidarité depuis le 7 octobre, ignorant les demandes répétées d’afficher ne serait-ce qu’un seul drapeau israélien sur un bâtiment public (le drapeau ukrainien est resté un an sur la façade de l’Hôtel de Ville), voire d’éclairer un mur pour rappeler le sort des otages, ou mettre à disposition un espace pour placarder les photos des captifs à Gaza… En revanche, elle a systématiquement autorisé toutes les manifestations qui ont traversé la ville à coups de slogans haineux, samedi après samedi.
Le 25 mai dernier, une manifestation nationale anti-israélienne (nommée “Free Palestine – Pour le boycott académique”) a été interdite dans plusieurs villes de Suisse, dont Berne, la capitale, mais elle a pu se déployer à Lausanne. Avec force slogans fanatiques criés au mégaphone par une horde qui a envahi le centre-ville avec des drapeaux noir-rouge-vert et des keffiehs. A voir les plaques minéralogiques qui encombraient les rues avoisinantes, bon nombre de ces manifestants provenaient de France voisine.
L’occupation de l’UNIL (université de Lausanne) par des excités nombreux et pas tous étudiants, a largement défrayé la chronique, des semaines durant.
A noter que la sinistre Rima Hassan a été accueillie le 25 mars à Lausanne par des adorateurs estudiantins du Hamas.
Même si la population locale semblait peu encline à soutenir cette jeunesse manipulée, la ville de Lausanne n’a pas fait grand chose – pour ne pas dire rien – pour rappeler les horreurs commises par le Hamas et le juste droit qu’Israël a de se défendre contre la terreur.
PLUIE DE PROTESTATIONS
Ainsi, le maire de la ville, le syndic Grégoire Junod, a pensé qu’il fallait, encore une fois, donner le message à l’international que la ville de Lausanne est totalement acquise à “la cause palestinienne”. Et peu importe si un membre de son conseil communal, un socialiste comme lui, a été épinglé pour avoir, entre autres, “liké” sur X des publications du guide suprême d’Iran, et d’autres posts appelant à la destruction d’Israël.
Suite aux remous médiatiques, le parti socialiste lausannois a auditionné son extrémiste, mais a décidé ni de l’exclure ni même de le blâmer.
Pour plaire à une partie de cet électorat d’extrême-gauche, le maire de Lausanne a donc convié Philippe Lazzarini, chef de l’UNRWA “l’agence de l’ONU chargée des réfugiés palestiniens” comme “invité d’honneur” le 1er Août1. Ceci pour ” Célébrer l’engagement et la tradition humanitaire de la Suisse”2 (sic).
UNE INVITATION INDECENTE
Cette invitation, indécente, d’autant que rien n’a jamais été organisé à Lausanne en faveur de la libération des otages, a choqué beaucoup de citoyens suisses.
Rappelons que l’armée israélienne a découvert à Gaza de nombreux locaux de l’UNRWA qui contenaient du matériel destiné au Hamas, dont des armes. Une partie des employés de l’UNRWA, selon l’organisation UNWATCH, a pris part aux massacres du 7 octobre. L’ONG dénonce depuis des années la connivence entre les organisations humanitaires, dont l’UNRWA, et le Hamas.
L’appel au syndic Grégoire Junod de renoncer à inviter une personnalité à la tête d’une organisation si controversée, fut-elle une agence de l’ONU, dénoncée de longue date par de nombreux pays, associations, organisations, a été lancé. Parmi ces États circonspects, la Suisse qui a, pour l’instant décidé de couper de moitié sa contribution.
Parmi les lettres de protestation reçues par Grégoire Junod : celle d’un groupement citoyen de 300 signataires3 (Il est encore possible d’ajouter sa signature), celle de l’Association Suisse-Israël4 et celle de la Communauté israélite de Lausanne et du canton de Vaud (CILV)5.
Interviewé sur cette levée de boucliers, l’intéressé a déclaré sur la chaîne publique qu’il ne comptait pas revenir sur sa décision. Mais les signataires ont fait savoir qu’ils ne renonceront pas à tenter de le faire changer d’avis.
Claude Rosen pour Dreuz.info
NB: Le syndic de Lausanne, déjà épinglé par Dreuz.info le 17 mars dernier
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