Quand la France salafiste prend ses quartiers

Ils sont de plus en plus en nombreux les quartiers musulmans qui entrent en dissidence. Alexandre Mendel en décrit les ravages.

France, Alexandre Mendel, Partition

Alexandre Mendel nous emmène en excursion  dans les enclaves conquises par l’islam. Curieusement, malgré la multiplicité des islams que l’on nous vante, leurs caractéristiques se ressemblent, et rassemblent (en bien pire) celles de nos musulmans pieux: voiles, non mixité, halal, bigoterie, condamnation de l’Occident, etc. Le paysage que nous dessine le journaliste est effrayant. Empruntons courageusement ses pas.

En France, les attentats du Bataclan et ceux de Nice ont enfin déclenché un repérage des radicaux… traque serait trop dire. Mais questions quartiers islamisés, le mal était déjà trop profond. «Y a-t-il déjà eu une offensive en Seine-Saint-Denis, des villes comme Bondy, Trappes Lunel ? Là où l’islamisme a déjà poussé, on ne peut plus rien. » Et non seulement on ne peut plus rien, mais le mal s’étend et des générations deviennent gravement oligophrènes.

Des  petites capitulations, d’insensibles abandons, de serviles démissions ont créé cette situation d’autant plus insoluble que les œillères des pouvoirs sont encore nombreuses.

La mixité est combattue dans tous les espaces de ces micro-califats. Chez les coiffeurs, dans les salles de sport, dans la rue où les femmes disparaissent sous des foulards, voiles, niqabs et s’évaporent la nuit tombée. Bannis les couples d’amoureux, les gestes tendres, les baisers. «On ne s’embrasse pas publiquement à la Courneuve, on ne s’enlace pas, on ne se tient pas la main, on s’évite même du regard.» Qu’une jeune fille « s’amourache d’un jeune mécréant, et c’est tout le système familial qui vacille ».

Mariages exclusivement religieux, polygamie (surtout dans certains milieux africains), répudiations deviennent tendance. La fixation sur la virginité perdure. Au cœur de cet univers mental, des dévots déchainés tentent vainement d’anéantir le désir.

Femmes complices

« Les femmes elles-mêmes jouent un rôle trouble. Du statut de soumises à la loi masculine, elles sont en passe de devenir les auxiliaires de ces cow-boys de la charia vestimentaire. Elles se font le relais servile de cette chasteté agressive de tous les instants. Certaines se maquillent, portent de jolis petits souliers, c’est qu’il y a plusieurs degrés dans la soumission vestimentaire. »

Les «commerces ethniques» ne vendent ni alcool, ni porc, des boulangeries-pâtisseries s’affirment garanties sans gélatine de porc, les produits «autorisés» sont de plus en plus recherchés. Une quarantaine de fast-foods Quick ont passé avec succès au 100% halal. La finance islamique prospère.

L’expansion de cet islam ne se fait pas souvent par la violence. Les salafistes font des visites, usent de pressions polies, rappellent inlassablement la menace de l’enfer aux «frères» qui ne respectent pas leurs devoirs divins.

Peu à peu, les commerçants et patrons de bistrots cèdent pour ne pas avoir d’histoire ou perdre de la clientèle. Un restaurateur : «… ils ne veulent pas aller au diable et nous, on ne veut pas couler ». Les commerçants d’origine asiatique de Seine-Saint-Denis se sont peu à peu convertis au halal.

La violence, le deal, la délinquance accompagnent souvent ces délires islamiques. «Une commune rattachée à Mulhouse est livrée aux scènes de guérilla: voitures incendiées, jet de cocktails Molotov, et comme toujours forte hésitation des forces de l’ordre avant d’intervenir. Cette commune s’est tranquillement salafisée, un îlot exotique en plein Mulhouse.» Et pour les pompiers existe la crainte permanente d’un piège ou de jets de pierres lorsqu’ils doivent intervenir.

Environnements sinistrés

France, Alexandre Mendel, PartitionL’islamisation de zones paupérisées conduit à des environnements sinistrés. Grasse, sur la Côte d’Azur: «Bienvenue au centre-ville qui n’est plus qu’un vague alignement de kebabs, de coiffeurs pour hommes, de taxiphones et d’épiceries ethniques… On ne sert pas d’alcool dans les bars tenus au pied de petits immeubles aux façades délabrées et crasseuses. (…) Grasse, ville fantôme. Grasse, la ville témoin du vivre ensemble. De ce qu’il fut, ou plutôt de ce qu’il n’a jamais été.»

Le sport amateur est souvent gangrené par les «valeurs islamiques»: vestiaires servant de salles de prières, de lieux d’ablutions. A Perpignan, des footballeurs déroulent les tapis de prière et prient dans le stade, coachés par des éducateurs durs, car purs. Certaines jouent au foot avec un foulard sur la tête. On organise des randonnées exclusivement féminines, on privatise certaines salles de sport pour en supprimer la mixité.

Les librairies déversent sans mesure les germes de cette aliénation. A la Guillotière à Lyon, une galerie commerciale propose des ouvrages de Youssef Al-Qaradawi, Alain Soral, Roger Garaudy et «…l’ensemble de la bibliographie d’Hani et Tariq ramadan. De véritables best-sellers.» Les ours en peluche récitent des versets du Coran et un Petit guide à l’usage des fillettes leur indiquent comment «bien porter le voile». Pour ceux qui veulent approfondir, «Les Protocoles des sages de Sion» et «Mein Kampf» sont faciles à obtenir.

Dans les bistrots, le mâle est roi. Dans les mosquées, la haine de l’Occident est reine. Le sexe et la morale pudibonde sont chaque semaine au cœur de centaines de prêches.

Le public des mosquées radicales le montre, des sondages le confirment: les jeunes sont les plus friands de cette glaciation des têtes et des cœurs.

Les entreprises entre le marteau et l’enclume

Les entreprises sont de gré ou de force entrées dans cette danse lugubre: pauses utilisées pour la prière, vestiaires mués en salles d’ablutions, foulards et costumes islamiques, refus de toucher ou de vendre de l’alcool. «Il existe un prosélytisme de tous les instants, de toutes les opportunités. Pour Ali [musulman ouvert], manger un sandwich ou se rafraîchir pendant le ramadan est devenu impossible. C’est un système où les plus religieux surveillent les moins religieux et ainsi de suite jusqu’aux mécréants. Une sorte de flicage en règle sur le lieu de travail.»

Pour les managers, la voie est étroite: la discrimination religieuse est passible de trois ans de prison ou de fortes amendes. Les syndicats ont abdiqué, parfois par clientélisme. Aéroports, RATP sont des lieux majeurs d’intrusions bigotes. La récente loi El-Khomri promet soit des conflits sans fin, soit la soumission totale des patrons aux revendications communautaristes.

Et l’école où sévissent les petits soldats de la charia, est déjà victime de tous les maux de cet islam primitif. Les salafistes utilisent souvent le prétexte du «soutien scolaire» pour endoctriner. Quant à l’hôpital, il connait de plus en plus d’exigences et de conflits: soins des femmes, demandes de halal ou apport de nourriture par des proches, recherche de médecins arabes, combines pour faire rembourser par la Sécurité sociale les circoncisions rituelles, et même refus d’être désinfecté avec de l’alcool: «…je me suis fait agresser au couteau à ce sujet il y a quatre ans», raconte un médecin.

Ces fourbes dévots nous entrainent dans un cercle vicieux. La méthode: occuper le terrain, créer des incidents, susciter l’indignation des coreligionnaires, et enfin, quand l’État ou ses agents se décident à réagir, crier à l’islamophobie. Les prières de rue en sont un exemple éloquent.

Les tenants du discours complotiste sont légions chez les Frères musulmans. «Tarek et Hani Ramadan en sont les principaux pourvoyeurs.» Hani répète ce «refrain entêtant, le musulman n’est responsable de rien.»

Des islamistes à l’abri des modérés

Heureusement, pense-t-on pour se rassurer, il existe les légions de musulmans modérés. Pour encourager cette modération, la France a construit d’innombrables lieux de culte et de diffusion de l’islam, dont des mosquées cathédrales. Leurs bénéficiaires sont si contents de pouvoir prier en paix qu’ils en oublient d’organiser des manifestations de protestation contre les  pratiques islamistes des non modérés.

Cette expansion est favorisée par des idiots utiles, des bobos débiles, des allergiques à la réalité. «Quand tout va mal, l’idéologie du vivre ensemble nous explique qu’en fait tout va bien. Que toute critique, toute espèce de remise en cause du vivre ensemble n’est qu’un racisme, qu’un fascisme.»

Cette idéologie alimente le bucher qui consume notre histoire, nos valeurs, notre civilisation. 

Bien d’autres pays sont victimes de ce désastre, dont  la Grande-Bretagne, la Belgique, la Suède. Jusqu’où ira ce développement des territoires perdus de la démocratie et de l’intelligence?  L’hébétude de nos sociétés laisse craindre le pire.

« Partition, chronique de la sécession islamiste en France », Éditions du Toucan