Lutter contre la burqa… et l’excision

Rappel de l’immobilisme des organismes musulmans sur l’excision et retour sur une autre maltraitance, le niqab et une nouvelle revendication: le port du foulard.

 

 

initiative contre la burqa

L’ASVI propose un excellent argumentaire pour l’initiative dans son site (ici, la couverture)

 

Suppression du clitoris, brulures, grattage, piquage, incision, fermeture des petites et des grandes lèvres font partie de la palette des mutilations génitales féminines (MGM) dénoncées hier lors de la traditionnelle et absurdement nommée «Journée internationale de tolérance zéro». L’UNICEF et l’UNFPA (l’agence des Nations unies pour les questions de santé sexuelle) ont envoyé l’habituel communiqué qui montre que rien n’avance.

Nous apprenons qu’en 2020 «à l’échelle mondiale, une fille âgée de 15 à 19 ans sur trois a subi une mutilation» et que deux millions de cas supplémentaires s’annoncent au cours des 10 prochaines années dues à la crise du Covid. L’ONU fait semblant de croire que son objectif, la disparition des mutilations d’ici 2030, est encore atteignable. Elle recherche pour cela un peu plus de deux milliards de dollars.

Ce n’est pas écrit dans le Coran, et les hadiths de Mahomet à propos de l’excision sont controversés. Mais 29 pays exciseurs (sur 32) font partie de l’Organisation de la Conférence islamique, le puissant lobby religieux de l’ONU. Qui n’en a cure.

Les musulmans sont les plus concernés par ce fléau et il n’existe aucun pays exciseur qui ne comprenne une population musulmane. Les parents qui font subir ces tortures à leurs filles sont convaincus que c’est la volonté d’Allah.

Aux pays africains déjà bien connus pour cette pratique, se sont ajoutés l’immense Indonésie, la Malaisie, le Yémen, la Thaïlande musulmane et l’Irak. Les mutilations se pratiquent dans des pays et communautés qui rassemblent plus de 400 millions de musulmans. Or, jamais un mouvement des adeptes du Prophète n’a entrepris quoi que ce soit pour mettre fin à ce scandale. Cette prédominance des musulmans n’est bien entendu jamais mentionnée par l’ONU.

On ne trouve guère non plus dans les descriptions de Wikipédia la mention de cette coutume. Ni les relations diplomatiques, ni les conflits (Mali par exemple) ne font émerger ce problème. On charcute le sexe d’au moins quatre millions de filles par année dans la plus grande discrétion.

Ces mutilations devraient pour le moins figurer parmi les crimes contre l’humanité et mieux encore se voir consacrer un tribunal pénal international.  

Couverture du corps: ce qui a changé

C’était il y a longtemps. Parmi les mauvais traitements réservés aux femmes, de grands savants ont fait figurer l’exigence de se couvrir. Mâles, oulémas, spécialistes en jurisprudence, imams et autres le disaient clairement: la dissimulation de la chevelure et du corps est une obligation religieuse.

En ce temps-là, Allah et Mohamed ont décrété de terribles sanctions pour les actes amoureux et contre l’adultère Les femmes ont alors été priées d’aider les hommes (les femmes ne ressentant apparemment pas de désir) à maîtriser leurs pulsions sexuelles en cachant ce corps tentateur.

Les temps ont changé. On a découvert que les femmes sont les égales des hommes. Et cette égalité devait logiquement aboutir à la suppression de ces vêtements humiliants et discriminatoires.

Mais les temps ont peu changé. Les musulmans qui se disent opposés au niqab exigent tout de même qu’il soit autorisé, peu importe que les citoyens attachés à l’égalité soient effrayés par ce genre de symbole islamique.

Et les temps ont bien peu changé, puisque les mêmes déclarent que leur Dieu réclame le port du foulard et la dissimulation du corps. Entre le niqab et le foulard, une même logique est à l’œuvre. Et elle ne ressemble en rien à une quelconque égalité.

Dieu, qui bizarrement ne demande aucun équivalent aux hommes, serait-il sexiste? Difficile de le nier si on liste ce qu’exigent des uns et des autres Allah et son prophète.

Mais les temps ont bien changé. Aujourd’hui, ce sont les femmes qui veulent à tout prix et partout porter ce symbole de discrimination. Dieu l’exige et en plus, elles ont découvert que le foulard pouvait devenir la principale arme du djihad culturel. Elles tiennent à faire savoir que l’islam, magnifique religion, gagne du terrain.

Les temps ont peu changé: ce combat pour l’inégalité, les hommes le partagent. Et puis le foulard joue d’autres rôles intéressants. Il indique aux hommes non-musulmans que ces femmes leur sont interdites. Il permet de mieux contrôler la sexualité des «sœurs». Et les hommes, eux jouissent d’une totale Egerkingen.jpgliberté de se vêtir, et s’ils veulent transgresser les interdits, ce sera incognito.

Tout a changé. Le foulard est une manière de se distinguer de l’Occident. Celles qui le portent sont des soldates de l’islam prosélyte. Heureuses par ce symbole de susciter l’«islamophobie» des partisans de l’égalité qu’elles dénoncent avec force.