L’Iran maîtrise le nucléaire, pas les autres énergies
Les ayatollahs sont obsédés par la destruction d’Israël, mais incapables de fournir à la population le gaz, l’eau et l’électricité dont elle a besoin. Quelques aperçus d’une gestion catastrophique par un spécialiste de l’Iran.

L’Iran est le chef de file de l’axe islamique de la mort. C’est la puissance terroriste la plus dangereuse du monde, qui comble ses alliés d’armes les plus puissantes , dont le Hamas et le Hezbollah, des mouvements qui ont pour seul objectif l’anéantissement d’Israël et l’effacement de l’Occident.
Le pays met-il au moins ses capacités techniques au service de son peuple? Il maîtrise la technologie nucléaire, mais pas la gestion du pétrole ou de l’eau. Si l’on considère la gestion des sources d’énergie du pays, le sort de la population n’est absolument pas le grand souci du gouvernement. Vu la forte croissance de la population, les besoins en énergie augmentent, mais la gestion de ces ressources reste calamiteuse.
Du gaz en abondance
L’Iran possède la deuxième réserve mondiale de gaz après la Russie. Contrairement à la remarquable gestion des armes, celle-ci souffre depuis 45 ans d’un réseau de distribution déficient et d’un manque dramatique d’investissements. Conséquence: le pays est obligé d’importer du gaz depuis la Russie et le Turkménistan d’octobre à mars environ, car la consommation augmente à cause du chauffage et de l’obligation de beaucoup d’usines électriques de brûler du fioul («fuel oil») au lieu de gaz. Lors de sa combustion, le fioul émet en moyenne 300 grammes de dioxyde de carbone (CO2) par kW heure. Ce combustible génère aussi des particules nocives pour l’environnement et la santé.
Comme le fuel oil iranien n’est pas traité et contient jusqu’à 3,5% de soufre, la pollution engendrée est redoutable. De plus, dans la région de Khuzestân, le gaz méthane, le butane et le benzène qui sortent des puits de pétrole ne sont pas non plus traités, mais simplement brûlés, ce qui empêche leur vente et provoque un désastre écologique.
Dans le même temps, les raffineries désuètes n’arrivent plus à produire assez d’essence.
En 1978, la production de pétrole était de 6,1 millions de barils par jour et la consommation du pays de 800’000 barils par jour pour une population totale de 32 millions d’habitants.
En 2024, la production de pétrole représente 3,1 millions de barils par jour et la consommation nationale 2 millions par jour pour une population totale de 90 millions.
Vu l’état des raffineries, le pétrole est très peu traité et ce qui reste, le fuel oil, contient un pourcentage élevé de diesel et d’essence. Le fuel oil (CsT 280) de la plus grande raffinerie d’Abadan est très prisé par les Chinois qui achètent à bas prix et retraitent le fuel oil pour raffiner et produire encore de l’essence et du diesel entre autres.
La République islamique doit importer environ 50% de ses besoins en essence et diesel au prix international de 750 à 800 dollars US per Metric Ton. Ce prix correspond à environ 64 cents américains par litre, mais comme le marché intérieur est subventionné, l’essence est vendue à 5 cents américains le litre, soit une subvention d’environ 59 cents par litre d’essence importée.
Le gouvernement importe pour 13 milliards de dollars, mais ne vend que pour 675 millions.
Cette réalité grève lourdement le budget de l’État.
Toute augmentation de prix de l’essence ou diesel aurait toutes les chances de provoquer des émeutes, car les prix de toutes les denrées alimentaires renchériraient 2 à 3 fois plus: si l’essence augmente de 5 fois, les prix alimentaires vont augmenter entre 9 et 15 fois.
De l’eau salée
Tout ceci est accompagné d’un manque et d’un désordre total de la consommation d’eau potable: des usines sidérurgiques gourmandes en eau dans la région désertique d’Ispahan et parallèlement des rivières dont le débit diminue avec les constructions effrénées de barrages.
Certains barrages touchent des dômes de sel, ce qui a rendu l’eau douce impropre pour l’agriculture, car elle est devenue salée.
Électricité: coupures et dons aux amis
Quant à l’électricité, la plupart des centrales (90%) datent du temps du Shah. Elles portent même le nom de Brown Boveri AG Oerlikon, alors que Brown Boveri est devenu ABB en 1988. Le réseau de distribution datant de cette époque, il perd environ 35% d’électricité durant le transport.
Pour ajouter encore du sel sur les plaies ouvertes, la centrale nucléaire de Bushehr, qui devait fournir 5% d’électricité du pays est toujours à l’arrêt et on n’a plus de nouvelles depuis 2015, date de signature de l’accord nucléaire avec les pays du P5 + 1 et l’Union européenne. (cf wikipédia) . C’est devenu un soap opera pire que Dallas et Dynasty réunis, avec Russes, Gardiens de la révolutions et ayatollahs qui essaient tous de se remplir les poches. Selon les études universitaires, pas un KW ne sort de cette centrale pour le moment.
En plus, dans un but de propagande, le gouvernement de la République islamique exporte de l’électricité vers l’Iraq (qui ne paie jamais la facture), vers les frères chiites de Najaf et Karbala ou les régions limitrophes du Pakistan et d’Afghanistan, alors que les Iraniens des provinces de Sistan Baloutchistan (frontière avec le Pakistan) et Khorassan (frontalier de l’Afghanistan) bénéficient d’à peine 4 heures d’électricité par jour.
Même Téhéran et les autres grandes villes n’ont pas été épargnées. Lors des grandes chaleurs de l’année, les quartiers possédant un office du gouvernement ou une mairie sont approvisionnés en électricité et en eau 23 heures sur 24, alors que dans les autres, les coupures d’eau et d’électricité peuvent atteindre 12 heures. Donc on imagine: être assis dans une pièce où il fait 40 degrés sans eau, ni électricité et on vous dit de ne surtout pas enlever le voile islamique.
Vu toutes ces défaillances, la pollution atmosphérique atteint des records dans les grandes villes. L’exposition aux particules fines tuerait chaque année près de 40’000 personnes, soit 10% du nombre total des décès. (troisième cause).
Les ayatollahs ne font rien pour obliger les producteurs à prendre des mesures et le gouvernement continue de croire qu’il peut sauver les Palestiniens de Gaza et de Cisjordanie et les Libanais du Hezbollah. Le gouvernement de la République islamique continue de verser de l’argent et d’envoyer des armes à une population palestinienne et libanaise qui ne peut plus voir les ayatollahs même en peinture.
Parvis, spécialiste de l’Iran