Des wokistes musulmanes à l’assaut des piscines 

Les musulmanes de Genève ont lancé une nouvelle offensive: imposer le burkini dans les communes. Et pour ouvrir ce nouvel espace d’islamisation, ces dames se déguisent en wokistes.

Le dessin qui illustre leur brochure est dû à Nida-Errahmen Ajmi (28 ans)  capitaine-aumônière engagée au début de cette année par l’armée. Elle poursuit son militantisme. En 2016, c’était le foulard qui l’occupait, aujourd’hui le burkini. Entretemps le «génocide» et la flottille. (https://www.facebook.com/MondeNidonite/?locale=fr_FR)

L’autre petite main de cette brochure est la juriste Meriam Mastour, qui a créé les «foulards violets». Au programme: la lutte contre les inégalités et les discriminations, contre l’islamophobie et le racisme anti-musulman, les droits des migrants et des minorités.  Ces thèmes séduisent les journalistes. Ce groupe a failli faire échouer la votation sur la dissimulation du visage.

Comme d’habitude, ces femmes ignorent les discriminations (femmes, religions, minorités) de tous les pays régis par l’islam, et plus généralement l’intolérance du Coran. Elles sont obsédées par la lutte de ce qu’elles considèrent comme NOS discriminations: islamophobie, racisme & cie.…

Avec ou sans burkini, des millions de femmes musulmanes n’ont pas le minimum de libertés dont profitent ici ces adeptes d’Allah. Le corps de leurs « soeurs » est contrôlé et différents «vêtements couvrants» leur sont imposés:  hijab, niqab, abaya, jilbab, burka…

L’on attend toujours l’offensive de ces militantes contre les pendaisons d’Iran, l’étouffement des femmes afghanes, les amputations d’Arabie saoudite, les sanctions de la charia. Non, leur préoccupation est plus grave: elles ont réalisé qu’en plus des innombrables discriminations que vivent les musulman(e)s de Suisse, elles et ils sont privés d’«habits couvrants» dans nos piscines. Privés aussi les nombreux non-musulmans qui ne se s’étaient jamais manifestés jusque-là.  

Tant de souffrances ignorées les ont émues. Une douzaine de pages de leur brochure décrivent ces injustices. Elles ont décidé de faire avancer d’un nouveau pas la lutte musulmane pour l’égalité.

Leur principe de base: nos piscines doivent être «INCLUSIVES». Cette exigence est défendue par une série impressionnante de témoignages, car nous l’avons trop longtemps ignoré, les raisons de fréquenter les piscines avec «des habits couvrants» sont extrêmement nombreuses. 

Quelques exemples: des problèmes de peau, une corpulence menacée de «regards grossophobes», des hommes portant des manches longues contre les UV, des adolescentes complexées, des personnes avec cicatrices ou brûlures, des opérées et accouchées récentes, des corps en transition, d’autres trans ou non binaires. 

L’association «Petits pas de société», créée pour l’occasion et «Les foulards violets» créés pour de plus grandes causes, sont alors partis à l’abordage des communes en rassemblant une moisson de témoignages de victimes. 
Dernières offensives: Thônex et Meyrin. 

Les célébrants des « fiertés » tiennent à montrer les corps dans leur diversité, pas à les dissimuler.

Question hygiène et sécurité, ces dames se sont renseignées dans différents pays. Elles ont trouvé quelques études qui prouvent que ces vêtements ne posent pas le moindre problème.

On pourrait imaginer viser l’apprentissage de la tolérance face aux différences, plutôt que leur dissimulation sous des «vêtements couvrants». C’est ce que notre société a tendance à faire, par exemple envers les personnes handicapées. C’est aussi ce que souhaitent les partisans des « fiertés ».

Cette vision progressiste a hélas un grand désavantage: elle rend inutile le port d’un burkini. 

Reste donc à convaincre politiciens et médias – ce n’est pas trop dur – de ce nouveau besoin vital. 

Ces femmes exigent l’accès au sport et à l’égalité de traitement de tous ceux qui ressentent ce besoin. La revendication et ses effets naviguent de commune en commune.

Les «témoignages» cités par ces activistes jettent parfois un léger doute. Par exemple, la piscine de Varembé serait à l’origine de nombreuses plaintes d’enseignant(e)s) et d’élèves «qui n’ont pas pu participer à des sorties scolaires». Dans la même piscine une personne a été empêchée de nager car elle portait un short et un t-shirt. 

Il se trouve que je fréquente très régulièrement ce lieu. J’ai côtoyé un groupe d’une dizaine d’emburkinées chaque jeudi durant des semaines. Aucun gardien n’est jamais intervenu vu que les autorités de la Ville autorisent le burkini dans leurs piscines. Je me réjouissais du vendredi, jour de mosquées, certaine de jouir ce jour-là d’un bassin exempt de burkini.

Cet habit et leurs occupantes connaissent déjà, comme on l’a vu pour le foulard, une extension fulgurante. De quoi constater que tous les politiciens de gauche qui ont affirmé qu’«il y en a si peu» se sont fait avoir dans les grandes largeurs. 

Eh oui, jusqu’à l’arrivée de ces musulmans aux infinies revendications, nous vivions heureux, sans hijab, sans burkini, sans kamis. Cette ère est bientôt close. Le remplacement de notre culture par la leur se fera grâce à tout plein de petits pas de société.

Un peu d’espoir: l’esprit critique

Parmi les nombreux commentaires de l’article Burkini ou topless: les piscines baignent dans la confusion paru dans la Tribune de Genève et 24 Heures du 14 mai, la qualité de certaines réflexions m’a frappée. J’en ai repris quelques-unes. Notez que Lusictan, remarquable commentatrice, est une femme.

Simon

Philo. Le conditionnement social, religieux ou culturel peut parfaitement faire passer la soumission pour une liberté. L’oppression la plus efficace est celle que l’on finit par croire légitime, voire désirable.

(…) Au sein de certains cercles, on inculque que seules les femmes voilées sont de “vraies musulmanes”. Cette ligne est souvent dictée par les courants les plus rigoristes comme le salafisme ou le wahhabisme – pourtant ultra-minoritaires dans la tradition musulmane.

Le plus ironique, c’est que le port du voile n’a même pas de fondement religieux unanime : aucune sourate du Coran n’impose explicitement de se couvrir les cheveux. Il s’agit d’une interprétation parmi d’autres, souvent imposée pour contrôler le corps et la visibilité des femmes, pas pour honorer leur foi.

Philo.(…) Chaque jour en France, des professeurs sont empêchés d’enseigner des pans entiers du programme : la S•.ho.•.a, la théorie de l’évolution, la liberté d’expression, la reproduction humaine, l’anatomie (notamment les organes génitaux), les Croisades, l’égalité femmes-hommes, les droits des personnes LGBT+, etc.

Ils reculent sous la pression d’élèves agressifs, souvent soutenus par leurs parents.

Victor Ugoh. Les signes ostentatoires de soumission à une religion ne sont jamais un signe d’ouverture, d’autant moins lorsqu’ils symbolisent une idéologie sexiste. Notre tolérance ne devrait pas interdire un regard critique et le droit de l’exprimer.

Lusictan. La vraie force, c’est justement de ne plus vivre en quête d’approbation du regard masculin. C’est exister pour soi, sans demander la permission, sans attendre le verdict.

La liberté n’a pas à plaire.

Elle s’affirme, elle dérange, elle libère. Et c’est en cela qu’elle est précieuse.

Cedre 2002. Une pensée émue pour les femmes iraniennes notamment qui meurent de n’avoir pas le droit de retirer leur voile en public. Elles ont le courage qui manque à nos politiques. 

Philo. Là-dessus, comme c’est curieux n’est-ce pas, on n’entend pas la gauche. Celle-ci s’est rangée du côté des ultra-conservateurs, rétrogrades, obscurantistes, et n’a de toute évidence aucun respect pour les progressistes des pays musulmans.

Léon Prunelle. Voici le malheur de notre époque : la valorisation des identités, des communautés. À force de vouloir satisfaire tous types de revendications émanant de groupes, quelle sera la prochaine étape? Des horaires de piscine réservés ? Des parties de piscine réservées aux femmes et transsexuels ?

Philo. Je ne vois qu’un seul aspect positif à cette mode d’arborer des tels accoutrements.

Cela rend cette communauté ultra visible. Et on ne peut que constater que nous en avons déjà accueilli beaucoup trop, au caractère ingrat et peu commode. Il faut leur fermer les frontières d’Europe. D’urgence.


Lusictan.
Encore des interdictions, des injonctions, des codes écrits par des hommes, au nom de traditions, de dogmes, de lois patriarcales.

Philo. Au lieu de « À Rome, fais comme les Romains », la gauche nous a imposé depuis des décennies un « Viens comme tu es, surtout sans faire le moindre effort d’adaptation » – un mot d’ordre qui confond ouverture et renoncement.

Refuser toute exigence d’intégration, c’est accepter que nos rues, nos plages et nos piscines se couvrent peu à peu des drapeaux salafistes que sont les voiles dits «islamiques», les burkinis, et que nos enseignants, paralysés par la peur, modifient leurs cours pour les rendre théologiquement compatibles.

Il serait temps de balayer cette gauche absurde qui, sous couvert de tolérance, sape méthodiquement les fondements de notre civilisation.

Lusictan. Le burkini est un voile de silence, une cage de tissu cousue de peur et de soumission. Il apaise les tyrans, rassure les oppresseurs, conforte les vieilles lois des patriarcats d’hier et d’ailleurs.

(…) Non, interdire le burkini n’est pas punir.C’est rappeler que la liberté n’est pas celle de choisir ses chaînes, mais de s’en affranchir, même quand on croit les avoir apprivoisées.

La loi ne punit pas celle qui porte la cage, elle brise la cage pour que plus aucune femme n’ait à s’y enfermer, même volontairement, même par habitude, même par peur.

Car la soumission, même consentie, demeure une soumission.

Ce n’est donc pas la femme qu’on contraint en refusant le burkini, c’est la chaîne qu’on brise.

Marengo. Le problème avec le burkini est le symbole qu’il représente. Il envoie le message que la femme est soumise et doit se cacher le corps en vertu de son appartenance religieuse.

Si cela apparaît comme choquant aux yeux de la population, c’est parce que celle-ci craint qu’un jour les musulmans viennent à exiger que la totalité des baigneuses se voilent le corps pour ne pas choquer leurs croyants.

Le burkini en soi n’est pas dérangeant, c’est plutôt une crainte de le voir généralisé par une minorité.

Le tolérer, c’est accepter l’islamisation de la société laïque.

C’est un paradoxe pour une société qui cherche à se défaire du patriarcat mais qui tolérerait qu’une partie des femmes de sa communauté affiche sa soumission à des règles religieuses qui, à leurs origines, ont été écrites par des hommes.

Lusictan. Je suis d’accord, mais même un seul burkini est déjà une violation du cœur même de notre dignité de femmes.

Car derrière le symbole, il y a un message: celui d’une soumission imposée, visible, normalisée. Tolérer cela, c’est déjà céder un morceau de notre espace de liberté. Et une seule brèche suffit pour qu’une idéologie s’y engouffre.

Tolérer le symbole, c’est entrouvrir la porte à l’oppression. C’est déjà, en silence, abandonner un pan de notre dignité. Car ce que l’on accepte aujourd’hui à genoux, demain s’imposera debout, en maître.

Lusictan. Le droit des femmes à disposer de leur corps est une conquête arrachée aux ténèbres des siècles. Nul dogme, nul prêche, nul tyran n’a le droit d’enchaîner à nouveau ce corps, d’enserrer cette liberté dans des étoffes ou des carcans de honte.

Le burkini n’est pas un vêtement. C’est un drapeau d’asservissement, un linceul tissé par les mains d’un patriarcat déguisé en foi.

Qu’on ne nous trompe pas avec ces arguties d’hygiène ou de respect des cultures. Car devant la majesté des droits humains, toutes les règles accessoires s’effacent.

Devant l’absolu de la dignité, nul accommodement n’est tolérable.

(…) Le corps des femmes n’appartient qu’à elles. Qu’aucune main n’ose y apposer ses dogmes, qu’aucun regard n’y projette ses lois d’un autre âge.

C’est en dénonçant les prisons mentales, que nous serons fidèles à nos mères, à nos filles, à l’humanité toute entière.

L’humanité avance à visage découvert, libre, debout. La femme n’est ni ombre, ni soumise, ni effacée.

Simon

Phil Laoloet. On sait bien pourquoi certains signes religieux comme le burkini doivent être pris au sérieux. Oh non, pas pour ce simple bout de tissu qui recouvre le corps, mais pour ce qu’il représente : l’intégrisme d’une minorité musulmane mais minorité très active !

Lusictan. Peut-on parler de choix quand ce choix est façonné par des pressions religieuses, communautaires, familiales ?

Peut-on parler de liberté quand une idéologie patriarcale transforme le corps des femmes en objet à cacher, à contrôler, à soumettre ?

Oui à la liberté de choisir… mais refuser le burkini dans l’espace public, ce n’est pas restreindre cette liberté, c’est au contraire la protéger contre ceux qui veulent la travestir, la retourner contre les femmes elles-mêmes.

Le burkini n’est pas un maillot neutre. C’est un symbole politique qui, derrière l’illusion du choix personnel, veut imposer à terme un modèle de société où le corps des femmes doit disparaître.

Vouloir les deux, c’est croire qu’on peut marier l’eau et l’huile, la liberté et la soumission. Ce n’est pas ainsi qu’on protège nos valeurs universelles.

Sinon, demain, ce « choix » deviendra la norme imposée à toutes. L’histoire nous l’a assez montré. La tolérance cesse là où commence la soumission!

Lusictan. On peut – et on doit – être opposé au burkini dans l’espace public sans tomber dans des formules simplistes ou agressives qui alimentent la haine et les amalgames.

Le combat contre le burkini est un combat de principes: défense de l’égalité, de la liberté des femmes face à des idéologies sexistes. Ce n’est pas un prétexte pour verser dans le rejet de l’autre ou des provocations inutiles.

Comparer avec l’Arabie saoudite est un piège classique, mais dangereux : justement, notre force est de défendre des libertés que ces régimes oppressifs interdisent. Et c’est précisément parce que nous défendons un modèle ouvert, démocratique, que nous avons le devoir de refuser des signes de soumission religieuse dans nos espaces collectifs.

Refuser le burkini, c’est défendre nos valeurs universelles, pas humilier celles qui le portent.

C’est refuser les idéologies, pas rejeter les personnes.

Lusictan. Le vrai problème, c’est que le burkini n’est jamais un choix individuel anodin, mais le bras armé d’une idéologie qui veut redessiner l’espace public à son image, lentement mais sûrement, en normalisant une conception archaïque du corps féminin.

Il s’agit d’une revendication symbolique qui a pour but de tester, grignoter, banaliser, imposer… avec un horizon à long terme.

Là où le top dérange les conservatismes et ouvre l’espace de liberté individuelle, le burkini, lui, referme l’espace, invisibilise les femmes, enferme les corps, et prépare un avenir où cette « liberté de se couvrir » deviendra vite une obligation.

C’est bien cela qu’il faut avoir le courage de dire, au-delà des questions d’hygiène ou de choix personnel!

Certaines maladies ne peuvent être soignées qu’au début…

Lusictan @Alphonse Barbé. Justement, c’est parce que ce n’est pas une simple question de nombre qu’il faut arrêter de balayer ça d’un revers de main en parlant de « polémique ridicule ».

Le topL, qu’on aime ou non, est un geste individuel, émancipateur, qui s’inscrit dans un combat féministe historique : celui du droit des femmes à disposer librement de leur corps, à échapper aux diktats religieux ou moraux qui ont voulu les couvrir, les cacher, les culpabiliser pendant des siècles.

Le burkini, à l’inverse, n’est pas un vêtement anodin. C’est un marqueur idéologique, communautaire, qui vise à imposer dans l’espace public une vision rétrograde et patriarcale du corps féminin. Ce n’est pas un choix individuel libre, c’est un symbole politique porté par des courants qui, à long terme, cherchent à influencer les mœurs, les usages, les règles…

C’est là toute la différence : le topL libère, le burkini enferme. Le premier dérange les conservatismes, le second les conforte.

Et fermer les yeux sous prétexte qu’il n’y aurait que « quelques cas par an », c’est précisément la manière dont toutes les dérives progressent: doucement, silencieusement, jusqu’à devenir normales et imposées à tous.