1400 ans de discriminations dues à l’incontrôlable libido du prophète

La prohibition de l’adoption de même que l’interdiction d’épouser un non-musulman provoquent des discriminations difficilement acceptables. Récit et témoignage.

 

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De nombreux musulmans crient aux discriminations religieuses dans nos pays, mais n’ont pas le moindre état d’âme envers celles qui s’exercent depuis 1400 ans au nom de leurs textes dans les pays musulmans. La Loi céleste est inscrite dans les lois humaines. 1) Des injustices que les services consulaires de nos sociétés respectent.

 Amar Bouberguig, d’origine algérienne, habite la Suisse depuis l’âge de 22 ans. Il est confronté à plusieurs de ces iniquités. «Mon épouse est américaine. Notre fille Tamia possédait les trois nationalités: suisse, algérienne et américaine. Elle a épousé un Suisse, et a reçu ses nouveaux passeports, suisse et américain. Mais pas l’algérien: l’Algérie refuse de reconnaitre son mariage, parce que son mari ne s’est pas converti à l’islam.»  

«Et ne donnez pas d’épouses aux infidèles
tant qu’ils n’auront pas la foi.»
(Coran, S2, V221)

Vous le savez, le Coran, donc la charia, autorisent un musulman à épouser une femme non musulmane (juive ou chrétienne seulement), mais interdit à une femme musulmane d’épouser un non-musulman. Dans les pays arabo-musulmans, ce genre de mariage n’est simplement pas reconnu. Louer une chambre d’hôtel par exemple peut être refusé, car seul le mariage (musulman) autorise des relations sexuelles entre conjoints. De plus, la femme non-musulmane d’un mariage mixte ne peut hériter d’un musulman, ni leurs enfants. Selon un analyste, « les oulémas musulmans sont unanimes pour dire que le non-musulman n’hérite pas d’un musulman. Par contre un musulman peut hériter d’un non-musulman... »1)

Dans nos sociétés, l’obligation de conversion est exigée par les pratiquants musulmans et leurs imams. Une femme qui transgresse risque d’être rejetée par sa famille et par sa communauté. Conséquence: pour pouvoir épouser l’élue, de très nombreux hommes se convertissent à la religion des soumis. Contraints et forcés.

 

L’adoption interdite

Une autre discrimination frappe la famille d’Amar: «Nous avons adopté un garçon en Algérie, alors qu’il n’avait que trois jours. Il avait été abandonné à la naissance par sa mère biologique. Il possède aujourd’hui la nationalité suisse, mais les autorités algériennes refusent de l’inscrire sur notre livret de famille. L’adoption est interdite par le droit islamique, elle est remplacée par un statut qui limite les droits de l’enfant.»

Cette discrimination qui perdure depuis Mahomet a pourtant une origine rocambolesque: Allah a interdit l’adoption afin que le prophète puisse satisfaire son appétit sexuel.  

Selon la tradition musulmane, Zaïd était le fils adoptif de Mahomet qui l’avait marié à Zaynab. Lors d’une visite impromptue, le prophète aperçoit sa belle-fille légèrement vêtue et est foudroyé par sa beauté. Bien qu’il ait déjà quatre épouses et que le mariage avec la femme d’un enfant adoptif soit considéré comme un inceste, Zaynab est répudiée et Mahomet l’épouse. Pourtant, il avait lui-même déclaré: «Zaïd est mon fils, il hérite de moi et j’hérite de lui». Le désir du prophète lui fait ainsi récuser ces paroles, renier l’adoption de Zaïd et rétablir les liens du sang pour la filiation.

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Cette image, contemporaine, fait partie d’une série d’illustrations de critiques de l’islam dans les pays arabes, au Pakistan, etc.

Les grands juristes de l’islam ne pouvaient remettre en question un comportement du saint prophète. C’est ainsi que depuis 1400 ans, l’adoption pleine et entière est interdite en islam. Recueillir un orphelin ou un enfant abandonné est autorisé, mais ces enfants ne peuvent pas porter le nom de leurs «parents adoptifs», ni en hériter, ni figurer sur le livret de famille. Malgré quelques allègements, ce statut ne crée pas seulement des discriminations vis-à-vis des enfants, mais de nombreuses difficultés administratives aux «parents d’accueil» dans nos pays.2)

Amar Bouberguig: «Notre fils est exclu des droits que donne la filiation. Mon épouse étant américaine, notre fille et nos petits-enfants ont reçu la nationalité américaine. Mais notre fils adoptif n’y a pas droit, car il n’a pas les papiers algériens nécessaires. Ces enfants sont stigmatisés toute leur vie. Si le père de famille agit avec égalité et considère l’enfant sur le même pied que ses autres enfants biologiques, le Coran le traite de menteur.»

Deux exemples de versets :

«Il [Allah] n’a point fait de vos enfants adoptifs vos propres enfants. Ce sont des propos [qui sortent] de votre bouche. Mais Allah dit la vérité et c’est Lui qui met [l’homme] dans la bonne direction. » (Coran, S 33, V 4)

«Appelez-les du nom de leurs pères: c’est plus équitable devant Allah. Mais si vous ne connaissez pas leurs pères, alors considérez-les comme vos frères en religion ou vos alliés. Nul blâme sur vous pour ce que vous faites par erreur, mais (vous serez blâmés pour) ce que vos cœurs font délibérément.»(S 33, V 5).

Et deux hadiths:

«L’enfant qui se réclame d’un père autre que son père biologique, aura sur lui la malédiction d’Allah, des anges et de tous les êtres humains ». (Muslim)

«Tout homme qui prétend sciemment être issu d’un autre père que le sien, relève de la mécréance.» (Bukhari et Muslim)

Allah a-t-il à cette occasion pris conscience que devant une belle femme légèrement vêtue, un musulman ne peut résister? Toujours est-il que c’est durant le mariage de son prophète avec Zaynab qu’il révèle le verset sur le voile. Et c’est ainsi que les femmes musulmanes doivent pour l’éternité aider les hommes à maîtriser leur désir en dissimulant leur corps, des chevilles aux cheveux.

Au XXème siècle, dans leur 7ème session, les membres de l’Organisation de la Coopération islamique (OCI) confirment cette touchante unanimité en votant une «charte» sur les droits de l’enfants en islam : «L’enfant à filiation inconnue ou assimilé a droit à la prise en charge et à la protection, à l’exclusion de l’adoption». (art.VII)

Qu’en disent les intéressés?

Amar le Vaudois s’indigne que «les mosquées comme celles de l’Union Vaudoise des Associations Musulmanes, l’UVAM, enseignent ces discriminations dans le cadre de l’apprentissage, la mémorisation et la récitation du Coran» et soient néanmoins dans un processus de reconnaissance étatique. Il est révolté aussi que ces discriminations s’appliquent sur les terres démocratiques par le biais des consulats.

La Commission fédérale contre le racisme (CFR) affirme pourtant dans son site que «l’interdiction de la discrimination en droit international public protège les individus contre toute distinction, exclusion, restriction ou préférence fondée sur la race, la couleur, l’ascendance ou l’origine nationale ou ethnique, qui a pour but ou pour effet de détruire ou de compromettre la reconnaissance, la jouissance ou l’exercice, dans des conditions d’égalité, des droits humains et des libertés fondamentales…»

Il a interpellé lors de débats publics des responsables musulmans de l’UVAM. Ces derniers ont fait mine de ne rien savoir, fidèles à leur vision totalement acritique de leur religion. Quant à la présidente de la CFR Martine Brunschwig Graf, elle a admis oralement ces discriminations.

Amar a aussi écrit à ce petit monde. Seule la Conseillère d’Etat Béatrice Métraux lui a répondu. A propos de l’application du droit de la famille par le consulat algérien: «Il ne m’est pas possible de prendre position face à un État souverain en la matière». Et par rapport à l’UVAM: «Une reconnaissance ne donne strictement aucun droit de déroger à l’ordre juridique suisse, notamment en matière de discrimination ou de racisme». L’État a cinq ans pour vérifier. Comment? Mystère.

En Algérie, Amar Bouberguig a baigné corps et âme dans l’islam. Il a été brièvement mobilisé pour le conflit israélo-arabe de 1967. « J’ai grandi au milieu des moudjahidines, aujourd’hui appelés djihadistes. En 1967, pour moi comme pour mes amis, la guerre relevait du djihad que tout musulman doit mener dans le cadre de la guerre contre les juifs.»

Bénéficiaire d’une bourse scientifique, il est arrivé en Suisse en 1968 et y est resté. Il a vécu la «décennie noire» (1992-2001) dans l’angoisse pour sa famille en Algérie, et ces atrocités ont ébranlé ses certitudes. Il a peu à peu été convaincu que l’islam représente un danger majeur pour les démocraties comme pour le monde musulman.

 

1) Mustapha Oukacha: «La protection juridique des non-musulmans au Maghreb»

2) Long papier commenté  sur le droit, les problèmes et les remèdes à ce statut. Les difficultés (regroupement familial, etc.) sont exclusivement attribuées à la France. Jamais à cette l’interdiction de la part du Maroc et de l’Algérie.