Majid Oukacha : « Il était une foi, l’islam »

Mia Vossen, lectrice belge de ce blog, m’a proposé cette présentation. Je suis justement en train de lire ce livre et je la rejoins pleinement dans son jugement.

Lisant le Coran, j’ai compris ces paroles de Mustapha Kemal Ataturk qui avaient d’abord pu me choquer : «L’islam, cette théologie absurde d’un bédouin immoral, est un cadavre putréfié qui empoisonne nos vies !» et j’ai aussi compris le refus de lire ce livre illisible, refus que tous mes amis me signifient quand je leur en présente un exemplaire.

Okacha.jpgIl me semblait qu’on ne peut parler « islam » qu’après avoir lu le Coran, qu’il faut lire le Coran comme on lit la Bible. J’avoue pourtant ne pas avoir retenu grand-chose des imprécations, condamnations, appels au meurtre répétés ad nauseam et j’ai lu avec plaisir le livre de Majid Oukacha : il présente les sujets avec leurs références, complète les versets du Coran par des citations de Hadiths et nous donne ainsi une vue claire, structurée des éléments importants de l’islam. Ces éléments, beaucoup de musulmans bien-pensants – Oukacha les appelle « Droit-de-l’hommistes » – ne semblent pas les remarquer ou ne veulent pas qu’ils soient connus…

Si les premières pages du livre sont assez rébarbatives, j’ai été conquise par les 400 suivantes et tout d’abord par la réponse lumineuse que donne l’auteur à ceux qui prétendent qu’on ne peut lire le Coran en français, puisque les mots arabes n’ont pas de traduction adéquate… Je vous laisse découvrir sa réponse et lui donne la parole dans les trois petits extraits suivants. Ils montrent l’esprit critique et l’intelligence de Majid Oukacha :

« Hadith Bukhari, volume 7, livre 62, numéro 33.
Le prophète a dit : « Après moi, je n’ai laissé de calamité plus néfaste aux hommes que les femmes. »

J’ai un tort, je l’admets : je ne suis pas convaincu que Muhammad ait entendu un Ange (…).     Au jour du Jugement dernier, avant d’aller rôtir en Enfer pour l’éternité à cause de ce tort, je penserai à demander à Allah s’Il m’autorise à poser une simple question à Son prophète Muhammad. (…) je me permettrai alors de demander à Muhammad s’il peut enrichir ma culture générale en classant par ordre d’importance (…) les calamités néfastes que sont le cancer, la guerre et la famine, après la plus néfaste des calamités que sont les femmes. (p.245)

Comment la pratique du djihad en laquelle les musulmans droit-de-l’hommistes adhèrent, au sens d’un combat SPIRITUEL et INDIVIDUEL visant à améliorer sa personnalité et à apaiser sa pensée, peut-elle exposer aux possibilités d’être tué ou de ramener un butin de guerre ? (p.310)

(…) le sens général des normes juridiques et des valeurs culturelles de la France (sont de) véritables antithèses de tout ce que prônent, justifient ou inspirent les versets du Coran. Les écritures sacrées du Dieu mahométan Allah enseignent en effet ce qui devrait choquer ou scandaliser n’importe quel individu lucide qui adhère aux idéaux de l’ordre moral égalitariste et libertaire de notre beau pays ! » (pp.439-440)

Seuls d’anciens musulmans comprenant l’arabe peuvent nous mettre en garde contre cette religion dangereuse pour le « vivre ensemble ». Ils ne sont pas toujours écoutés. On les soupçonne de détester d’autant plus qu’ils ont beaucoup aimé, de ne pas être objectifs. Le Coran, les hadith ne changent pas. Oukacha cite des textes incontestables, réunis selon le sujet abordé, les commente en tant qu’homme instruit et farouche défenseur des droits de l’homme. Il constate que l’Occident a honte de ce qui devrait faire sa fierté ! Je ne puis que recommander la lecture de son livre à tous ceux qui veulent savoir, à ceux qui n’auraient pas compris que le livre Soumission de Houellebecq est particulièrement gentil…

                                                                                                                      Mia Vossen

ÉditionsTatamis, 2015