De quoi souffrent les djihadistes du terroir?

Temps présent ne se la conte pas: les djihadistes, tranche-t-il, ne sont pas des malades mentaux. Mais encore?

 

Temps présent du 13 mai dernier, fort intéressant, retrace le parcours de deux djihadistes suisses.

En fait, il sont trois. Le 12 septembre 2020, un Turco-Suisse qui veut «venger le Prophète» poignarde au hasard un Portugais qui y laisse la vie. Quelques semaines plus tard au Tessin, une femme fichée pour radicalisation blesse au couteau deux clientes dans un magasin.

Et en janvier dernier, un Vaudois converti à l’islam est condamné en France à 15 ans de prison pour «association de malfaiteurs en lien avec le terrorisme».

La Suisse est confrontée pour la première fois au terrorisme islamiste sur son territoire.

L’émission retrace le parcours chaotique des deux hommes: délinquants, «en manque d’amour»,  mal à l’aise avec la sexualité, etc. Soit une situation que rencontrent d’innombrables jeunes non-musulmans.

Mais dans l’émission, nous avons changé de monde. Nous sommes dans celui de l’islam, où les jeunes musulmans qui vivent des difficultés risquent de tomber dans le radicalisme, voire le djihadisme. Cette dérive finit par paraitre naturelle.

Les autres jeunes en difficulté, non-musulmans, ne se radicalisent pas, ne tuent pas. Pourquoi alors des musulmans? Quel lien avec leur religion? Le sujet est trop brûlant, trop compliqué, il ne sera donc pas traité.

Temps présent a décidé de se centrer sur une autre question:

Ces djihadistes sont-ils «des malades mentaux?»

Et la journaliste a placé son audace dans la réponse:

«Ce ne sont pas des malades mentaux comme d’ailleurs la plupart des djihadistes. Leur discernement est intact. Leur contact avec la réalité inaltéré.»

Elle nous apprend alors ce qui explique «pour une large part leur radicalisation et parfois le passage à l’acte»:

«…leurs failles, leur instabilité» 

C’est la conclusion d’un voyage de 50 minutes «dans le cerveau des djihadistes» (sous-titre de l’émission). Un cerveau finalement si simple à comprendre.

 

Sur le thème de la radicalisation, dans ce blog:

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